Camus: Analyse des titres avant celui de "La Peste" (littérature)

« Les SéparésTitre qui met l'accent sur l'idée de mettre à part , d'éloigner les uns des autres les personnes – titre qui souligne aussi l'idée que les gens sont séparés des êtres qui leur sont chers mais aussi l'idée de mort.

Il est bien question de séparation du docteur Rieux et de sa femme au début : elle doit aller se soigner dans une maison de santé.

Rieux confiera à Tarrou que l’état de sa femme allait en s'empirant et que la séparation devenait difficile.

Elle va en effet mourir ( cf le télégramme que reçoit Rieux) -La séparation est douloureuse pour le journaliste Rambert , au début , ne pense qu'à sortir de cette ville pour rejoindre celle qu'il aime.

La ville sera fermée.

Il n’y aura plus aucun moyen de communication vers l’extérieur à part le télégramme. Chaque habitant de cette ville fait, d'une façon ou d'une autre, l'expérience de la séparation.

Grand souffre de la séparation, mais il ne trouve pas les mots pour écrire une lettre qui ferait revenir son épouse Jeanne. Les Oranais vivront des séparations imprévues et douloureuses.

Certains demandent si leurs proches peuvent revenir mais face au danger , la plupart préfère souffrir la séparation, excepté M et Mme Castel qui n’étaient pas des amants exemplaires mais ils ont compris leur amour grâce à cette séparation Dans le roman Camus utilise ce terme de « séparation » : « Le plus grand était la séparation et l'exil, avec ce que cela comportait de peur et de révolte ». B- Titre retenu : La peste titre informatif : Camus envisage un roman ayant pour sujet une ville en proie à la peste .

La chronique rapporte les premières manifestations, les progrès et, finalement, la disparition de la peste. Le narrateur se livre à une étude clinique, suit les événements à mesure de leur déroulement.

La peste se manifeste d’abord par la mort de rats, leur action dans sa propagation Puis les humains sont attaqués, le processus étant « la stupeur et la prostration, les yeux rouges, la bouche sale, les maux de tête, les bubons, la soif terrible, le délire, les taches sur le corps, l’écartèlement intérieur, et au bout de tout cela… Au bout de tout cela, une phrase revenait au docteur Rieux, une phrase qui terminait justement dans son manuel l’énumération des symptômes : ‘’Le pouls devient filiforme et la mort survient à l’occasion d’un mouvement insignifiant’’.

».

Les variations de la maladie sont décrites avec méthode et sur le ton égal du praticien.

Les deux aspects principaux sous lesquels elle se manifeste sont caractérisés, l’un par une inflammation des ganglions (« la peste bubonique ») (exemple du concierge M. Michel ), l’autre par une infection de l’appareil respiratoire (« la peste pulmonaire » (exemple de Grand ). La première apparaît surtout l’été, la seconde surtout l’hiver. Des allusions aux différentes pestes dans l'Histoire : rappel des grandes épidémies qui ont eu lieu en Egypte ( page 91) en Italie ( rapportée dans La légende dorée à laquelle le père jésuite Paneloux fait allusion ( page 92) ou à Marseille (page 94) et les horreurs qui les ont accompagnées titre symbolique, métaphorique. »