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Cabarets et cafés-concerts : la chanson sociale

Publié le 07/04/2012

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Les artistes, pour imposer leur présence, se spécialisent chacun dans un genre bien défini : le comique troupier créé par Ouvrard, la «gommeuse« èomme Mistinguett ou les épileptiques tels Paulus et Polaire. En début de carrière chacun se cherche un style; Frehel jusqu'en 1908 chante Montehus sous le surnom de Pervenche. Les thèmes sont proches de ceux du cabaret, mais l'ironie facile est absente au profit d'un goût mélodramatique certain dans la représentation de la misère de la femme et de l'enfant. Le public populaire applaudit la dénonciation...

« dans la regron pansrenne, où les spectacles sont les plus nombreux.

Paris s'industrialise et les petites industries se multiplient; dans celles-ci tout le monde se connaît et il n'est pas rare d'entendre les compagnons chanter à tue-tête pendant le travail.

Moins inondés qu'aujourd'hui par la profusion des refrains diffusés, le petit peuple de l'époque a tout loisir de copier sur des cahiers un répertoire personnel ne passant pas trop vite de mode.

Cette masse ouvrière, les petits commerçants, les midinettes forment l'essentiel du public des cafés-concerts des boulevards depuis qu'un directeur habile a entrepris d'ouvrir «le sam'di soir après l'turbin» ces établissements créés à l'origine (vers 1840) pour le public bourgeois.

Après 1876 et surtout 1884, la répression antisocialiste, qui existe toujours, doit tout de même respecter une certaine légalité républicaine.

Occasion de détente, la chanson peut aussi redevenir une arme.

De l'ironie du cabaret à l'anathème populaire elle affirma sa puissance.

La Guerre sociale par exemple ouvre ses colonnes, au matin des manifestations, à Gaston Couté ou à Montehus et publie : «Les chansons que l'on chantera ce soir.» Cependant l'artiste de variétés, condamné au succès, doit «coller» à son public, lui offrir dans une langue accessible les thèmes qu'il préfère.

Sans doute il n'y a pas un public mais des publics, et les mêmes spectateurs apprécient parfois des talents différents.

Mais au début du siècle, il ne fait pas bon pour un acteur d'être impopulaire: les spectateurs n'hésitent pas à l'attendre à la sortie des artistes après l'avoir chassé de scène.

Trouver le succès n'est pas facile ; à le chercher à tout prix on risque de tomber dans la vulgarité, la démagogie ou la niaiserie.

Pourtant certains chansonniers ont su défendre leurs idées en touchant un vaste auditoire.

Ils se veulent chanteurs et socialistes, chanteurs militants.

« Et si je chante, ouvriers, c'est pour vous», clame Montehus en 1907, et en 1910 l'affiche de son spectacle « La Barricade» s'achève par ces mots : « Ouvrier, tu sortiras moins résigné.

» Grâce à ces artistes, le Caf'Conc' n'est pas seulement le« beuglant» où la foule reprend en chœur des mélodrames larmoyants ou des gauloiseries, et le cabaret n'est pas uniquement un repaire de snobs.

Dans l'ensemble que constitue la chanson sociale, la classification des genres en fonction des scènes et des publics. »

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