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BUFFON (Georges Louis Leclerc, comte de)

Publié le 18/02/2019

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BUFFON (Georges Louis Leclerc, comte de), naturaliste et écrivain français (Montbard 1707-Paris 1788). L'oubli relatif où est tombé Buffon comme écrivain contraste avec la gloire qu'il a connue de son vivant et durant le s. Elle se mesure au nombre d'éditions de l'Hstoire naturelle et à l'importance de ses extraits dans les manuels scolaires. Dans le quatuor des grands auteurs du xviii s.. il occupait à côté de Montesquieu, Voltaire et Rousseau une place longtemps refusée à Diderot. Ce qui fascina ses contemporains, c'est sa réussite à la fois scientifique, littéraire et sociale. Issu d'une famille bourguignonne de bonne bourgeoisie anoblie, il fit des études de droit et de médecine et voyagea. Ses premières recherches sur les probabilités le firent admettre comme membre adjoint dans la section des « mécaniciens » de l'Académie des sciences. De travaux en travaux, il changea de section, gravit les échelons de la hiérarchie académique et en 1739 fut nommé intendant du Jardin et du Cabinet du roi. Il y trouvait l'objet de recherche et le cadre de travail qui allaient assurer sa gloire. Il y demeura jusqu'à sa mort, partageant son existence entre un catalogue des collections

 

royales, qui prit vite les dimensions d'une somme de l'histoire naturelle, et la gestion de ses propriétés en Bourgogne, où, attentif aux progrès techniques, il fit installer des forges.

 

En 1740, il publia une traduction de Newton, précédée d'un essai sur le calcul infinitésimal, mais ['Histoire naturelle était déjà devenue le grand projet de sa vie. Ses 36 volumes parurent régulièrement de 1749 à sa mort. Il mit en pratique une de ses formules. « le génie est une longue patience». Contre les systèmes réducteurs, il entreprit de brasser la masse des informations apportées par les voyageurs et les expérimentateurs et de rendre compte de la diversité du réel. Il entend procurer dans son domaine un équivalent de la somme encyclopédique rassemblée par Diderot et d'alembert ou de celle que représente l'Esprit des lois de Montesquieu. Il refuse les jargons techniques et l'obscurité des traités spécialisés. De tels efforts de clarté font de l'Histoire naturelle un monument de la langue française et appellent son auteur à l'Académie française en 1753. Il prononce pour sa réception ce qu'on nomma plus tard le Discours sur le style, où se trouve la fameuse maxime, « le style, c'est l'homme».

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« lyrique.

Dans sa volonté de synthèse, :Buffon n'échappa pas aux hypothèses risquées ni aux constructions systéma­ tiques qu'il dénonçait, ce qui lui valut , pe ut-être , l'hommage de Balzac en tête de la Comédie humaine.

Il employa toute sa pru de nce et sa diplo matie à désarmer les censures de la Sorbonne : en 1749 et en 1780, il parvint à éviter une condamnation sans changer son texte.

Telle est l'ambiguïté d'une œuvre qui s'inscrit dans la visée matérialiste du siècle, mais qui ne rompt jamais ouverte­ ment avec la religion.

Conviction ou concession ? Buffon a emporté son secret dans la tombe.. »

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