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BRUANT Aristide : sa vie et son oeuvre

Publié le 19/11/2018

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BRUANT Aristide (1851-1925). Auteur de nombreuses chansons célèbres et de monologues, artiste de cabaret et de music-hall, portraituré par Toulouse-Lautrec, Aristide Bruant a été une vedette autant qu’un poète. Né à Courte-nay, il est saute-ruisseau, puis ouvrier bijoutier, avant d’être engagé à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Grâce à sa voix, à son physique et à ses textes, il commence peu à peu à chanter dans les cafés-concerts, dont il parcourt toute la hiérarchie. Il adopte bientôt le feutre, la cape et cette écharpe rouge qui feront sa gloire : dans le registre populaire ou populiste qui est le sien, il enchante les clients du Chat-Noir, où il rejoint la nouvelle vague des artistes et des poètes :

 

Je cherche fortune Autour du Chat-Noir, Au clair de la lune, A Montmartre le soir.

 

Immédiatement, c’est le succès, et, lorsqu’il devient le patron du Mirliton (ex-Chat-Noir), le Tout-Paris vient l’écouter et se faire « attraper » en termes choisis : « Ah, c’te gueule, c’te gueule, c’te binette... ». A cette époque, Bruant habite, avec sa mère et un enfant qu’il a eu d’une chanteuse, sur la Butte : il fait partie du folklore parisien. Il élargit encore son public en faisant paraître Dans la rue, illustré par Steinlen (1889-1895) et Poulbot; il était déjà célèbre, il devient maintenant une institution, qui reçoit le vendredi les personnes de qualité, entreprend des tournées en province, se présente même à la députation en 1898! Sur la route (1899) suit Dans la rue après les Bas-Fonds de Paris (1897), et il y a aussi une Lanterne de Bruant, avec 86 numéros de 1897 à 1899. Par la suite. Bruant abandonne un peu le spectacle : il se marie et se retire dans son pays natal. Il écrit aussi, en collaboration, de nombreux romans-feuilletons dont les thèmes sont souvent ceux de ses chansons (Aux Bat' d'Afs, 1911; Fleur de pavé, 1925; la Loupiote, etc.). 

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