BRIEUX Eugène : sa vie et son oeuvre

BRIEUX Eugène (1858-1932). L’un des représentants les plus en vue du « théâtre d’idées », il ne laisse guère que le souvenir d’un succès de mode, qui révèle cependant certaines anxiétés de la Belle Époque, et la métaphore déplaisante d’un titre, les Avariés.

Journaliste, il se fit connaître par une comédie que monta Antoine en 1890, Ménage d'artistes, puis par Blanchette (1892), qui eut plus d’écho. Dès lors, et jusqu’aux années 20, il alimente la scène bourgeoise parisienne au rythme régulier (quasi annuel) des fournisseurs sérieux. L'Engrenage (1894), l'Évasion (1896), surtout la Robe rouge (1900), puis les Avariés (1901), la Femme seule (1913) furent considérés comme de bons millésimes. Mais, après son immortalisation (il entre à l’Académie française en 1909), le siècle nouveau se détourne de lui : commence, sur le même registre, l’ère de Bernstein.

Brieux écrira pourtant des pièces jusqu’à sa mort : l'Enfant (1923); la Régence (1927), L'amour se venge (joué en 1936), parmi bien d’autres.