Texte n°2 : Les obsèques de la lionne Introduction : Le XVIIe siècle est le siècle des moralistes.
Publié le 07/06/2018
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- Louis XIV : « Prince » (v3), « maître » (v21), « Roi » (v30), « roi Lion » (v31), « le Monarque »
(v33)
- Le Cerf : « le Cerf » (v25), « Chétif hôte des bois » (v33), « membres profanes » (v35) : le cerf
est l’emblème de la royauté animale ou de l’homme pur et innocent.
Il représente donc à la fois un rival du Lion et un modèle pour tous. - Les Courtisans : « chacun » (v2), « Messieurs les courtisans » (v16), « peuple caméléon, peuple singe » (v21), « un esprit anime mille corps » (v22), « un flatteur » (v28), « Loups » (v36) : une masse, pas d’identité propre, s’opposent au Cerf. Le masque de sainteté de la Lionne : - Le Cerf dit de la Lionne qu’elle est aux Champs Elysées, c’est-à-dire à l’endroit des Enfers réservé aux personnes vertueuses, qu’elle se trouve avec des « saints comme » elle - En réalité, elle est cruelle : elle a étranglé la femme et le fils du Cerf (v27) Le masque de toute puissance du Roi : - Il dirige tout, décide de tout - En réalité il n’est qu’un idiot et croit aux mensonges du Cerf Le masque du Cerf : - Au début, il ne porte pas de masque - A la fin du texte, il porte le même masque que les courtisans : il devient flatteur. Le masque de l’hypocrisie des courtisans : - Ils pleurent - Ils sont appelés « Peuple caméléon, peuple singe du maître » → ils se fondent dans la masse (le caméléon a la faculté de se fondre dans le décor) ; « singe » → amusement - En réalité, ils sont soulagés de plus avoir à pleurer → ils ont tout fait pour ne plus avoir à pleurer : dénonciation du Cerf puis « Miracle, Apothéose » III – Une satire de la cour Des courtisans : - Peu éduqués : "Rugir en leur patois messieurs les courtisans" (v.16) > vers très ironique le "patois" montre le manque d'éducation et fait référence aux hommes alors que "rugir" est le propre des animaux. - Les courtisans sont hypocrites : "s'acquitter" (v.3) > le verbe montre le devoir - Menteur : v.29 > mise en valeur par un octosyllabe de l'excès et de la calomnie → « et soutint qu’il l’avait vu rire » ; Le cerf, quant à lui est récompensé de son mensonge (v.51) >> satire des courtisans - La Fontaine assimile les courtisans à des animaux > insulte "caméléon" dénote l'esprit changeant des courtisans "singes" l'esprit flatteur - Les courtisans s'empressent de flatter le roi; c'est aussi pour eux un soulagement de ne plus avoir à pleurer >> satire ; v.28 > "flatteur" Du Roi : - La satire du roi apparait dans son discours - Il utilise un langage majestueux qui marque le mépris - L’excès du Lion est marqué par l’utilisation d’un vocabulaire religieux - Le roi aime le mensonge : « tu ris » : cela montre la disproportion entre faute et sentence - La colère du roi est montrée par une ponctuation saccadée. »
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