Questions sur « En Attendant Godot » Acte I « Route [.

« Beckett ne sera par ailleurs pas le seul à écrire sur ce sujet ; Ionesco, Beckett, Adamov et Genet ayant eux aussi bouleversé les conventions théâtrales.

- Ce début de pièce est-il donc une scène d’exposition ? Au théâtre, une scène d’exposition est généralement la première scène d’une pièce, bien que certaines pièces la voient s’étaler sur plusieurs scènes.

Son but est de fournir des informations afin de comprendre la situation initiale, qui elle-même aidera à comprendre l’intégralité de la pièce.

Or la première scène dans « En attendant Godot », on ne reçoit que très peu d’informations sur l’endroit, et encore moins d’informations sur les personnages.

On ne reçoit que des images très absurdes d’eux ; on les voit comme des hommes ridicules, avec un discours totalement déstructuré.

La seule chose que l’on peut tirer de cette « scène d’exposition » est l’absence d’action qui sera présente tout au long de la pièce, et le discours interrompu seulement par le silence.

II L’hésitation entre le comique et le tragique - Quels sont les éléments comiques ? On a plusieurs éléments comiques dans ce début de pièce.

Premièrement on va avoir un comique de geste et un comique de mots.

En effet, la pièce s’ouvre sur Vladimir qui entre sur scène et découvre Estragon qui est en train de lutter afin d’ouvrir ses chaussures.

Le spectateur pourrait trouver cela drôle, car on ne pourrait pas s’imaginer une scène d’exposition qui commence par un personnage qui essaye à tout prix d’enlever ses chaussures mais qui n’y arrive pas, et c’est en jouant sur les attentes du spectateur que Beckett arrive à créer cet effet de comique en début de pièce.

Le deuxième élément comique qui est présent est la comique de mots.

En effet, Estragon va user de sarcasme, ce qui va amuser le lecteur, qui trouvera la scène absurde.

Vladimir : --Alors te revoilà toi. Estragon : --Tu crois ? Quelques lignes après celle-ci, Estragon va de nouveau faire usage de sarcasme, qui va se contraster l’enthousiasme de Vladimir : Vladimir—Lève-toi que je t’embrasse. Estragon (avec irritation) —Tout à l’heure, toute à l’heure.

Un autre comique de geste est présent, et c’est Estragon qui va nous le livrer.

En effet, lorsque celui enlève sa chaussure, Beckett va l décrire comme faisant des bruits d’ânes.

« Il s’y acharne des deux mains, en ahanant.

» - Quels sont les éléments tragiques ?. »