INTRODUCTION : Le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte III réalise un coup d’Etat et s’empare du pouvoir.
Publié le 24/01/2016
Extrait du document
«
le rendre encore plus ridicule, car Hugo détourne son idéal pour le tourner en dérision,
l’attaquant ainsi brutalement et personnellement.
- La figure de Dieu, qui suit « César » attaque encore plus profondément Napoléon, dans le
sens où Dieu écrase César, le rendant supérieur à ce dernier.
Hugo montre alors qu’il n’est pas
le plus puissant, Dieu est supérieur à lui.
- L’emploi du tutoiement « et toi » = ramène au mépris, il le considère comme n’importe quel
homme, refusant de le valoriser.
Ces deux termes sont encadrés par des virgules, les mettant
instantanément en valeur permet d’insister sur le dédain et l’amertume toujours aussi
présente.
B) Dénonce également la peine de mort
- Ce poème raconte presque les derniers instants d’un condamné.
Il y a un certain réalisme qui
rend le poème encore plus sombre et tragique.
Réalisme dans les détails avec tous les termes
adéquats comme « bascule », « guillotine », « tête coupée », les mains liées, « place
publique ».
- De plus, on a l’impression de suivre le prisonnier qui est d’abord lié puis guillotiné.
C) Donc une injustice légitime
- L’injustice est présente et dénoncée à travers le poème.
Cependant, il s’agit d’une injustice
légitime car légale en droit.
C’est-à-dire que la peine de mort est légale.
- On voit cela à travers l’oxymore « meurtre » et « juridique » on a du mal à imaginer qu’un
meurtre soit juste juridiquement parlant (un meurtre est un crime, on ne le demande pas pour
la justice en toute logique).
Cet oxymore permet ainsi de montrer l’illogisme du régime et de
sa constitution, créant ainsi un effet absurde.
- « Que cet homme au supplice à lui-même traîné » = Le fait que supplice soit placé après
« cet homme » rajoute une dimension dramatique, car c’est cet homme qui a conduit au
supplice.
La faute est rejetée sur lui, le désignant aussitôt comme un criminel.
De plus, le
narrateur insiste sur ce fait en utilisant « lui-même », le « même » créant une insistance.
Napoléon en tant que chef de l’Etat représente la loi et l’autorité.
Le fait qu’il ait lui-même
traîné un condamné à la potence précise ainsi que cela est légal.
C’est pourquoi le terme
« supplice » placé entre « homme » et « lui-même » permet de rajouter cette dimension
dramatique, dénonçant ainsi le fait que ce supplice soit légitime.
- vers 7 = la césure met en avant le possessif « ses ».
Là encore, il s’agit de préciser que
Napoléon seul est coupable de ces meurtres.
Ce sont ses mains qui sont pleines de sang.
- « Leur voix » Les vers 13 et 14 sont comme une pause dans le poème.
Ils permettent
d’attaquer encore plus directement Napoléon.
Pire encore, le narrateur accuse Napoléon de se
servir du peuple.
Sa figure de lâche confirme encore plus cela : il agit dans le noir pour
tromper le peuple qui aveuglement vote pour lui.
On a ici la volonté peut-être d’éveiller les
consciences.
Ainsi, le meurtre devient légitime et Napoléon devient un meurtrier légitime.
Hugo
montre par la satire tout l’absurde de ce régime duquel il souhaite échapper.
C’est pour cela
qu’il utilise la nature pour s’évader et sortir de cet univers sombre et sanglant.
II/ Or un échappatoire vers la nature.
A) L’omniprésence de la nature..
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