Corrigé du commentaire de la fable « Le Philosophe
Publié le 16/04/2017
Extrait du document


«
- En choisissant judicieusement ses personnages
Scythes = peuple ancien à la réputation rustique, voire barbare, qui vivait au bord du Danube.
Grecs, au contraire, fondateurs de notre civilisation, ont fourni tant de grands auteurs et
artistes de génie que la postérité ne peut que les admirer.
→ même si le Scythe est désigné comme un philosophe, les 2 pers.
S’opposent tout au long
de la fable.
CF champs lexicaux : « vieux sage » associé à « douce vie », « satisfait et
tranquille ».
Mot « bonheur » associé aux « beautés d’un jardin « qui renvoie à une image
idyllique et pleine de promesses de douceur.
→ A l’inverse, le Scythe évoque la « ruine », le « dommage », « le noir rivage », la « faux du
temps ».
- Opposition des 2 pers.
dans leur façon de vivre et d’agir.
Sage grec agit avec tempérance, ne
retranchant que « l’inutile », et en suivant le rythme de la nature / le Scythe n’applique pas
les recommandations du sage et se livre à un « universel abattis ».
- Le pers.
est indiscret au sens ancien du terme qui signifie sans discernement, sans jugement.
Nombreuses hyperboles soulignent cet excès comme l’adjectif « universel », le superlatif « les
plus belles branches », l’adjectif de totalité tout dans « contre toute raison », le pronom
indéfini dans « Tout languit et tout meurt » et les prépositions sans et ni dans « Sans
observer temps ni saison / lunes ni vieilles ni nouvelles ».
- Rencontre entre ces 2 personnages est théâtralisée et habilement mise en scène : Scythe
opportun et donneur de leçons, incapable de saisir l’intérêt de l’exemple donné par le
vieillard qui, de son côté, garde son calme olympien pour tenter d’expliquer patiemment à
son rustre interlocuteur le bien-fondé de sa démarche.
L.F.
fait dialoguer ses deux
personnages et leurs paroles sont rapportées au discours direct pour donner plus d’assise à
leur point de vue.
L’auteur accorde 5 vers au Scythe / 2 vers au sage qui n’a aucune raison
d’en dire plus.
» Discours narrativisé lorsque le Scythe, toujours aussi imbu de lui-même,
conseille à ses voisins, prescrit à ses amis, c’est-à-dire diffuse sa parole pernicieuse autour de
lui.
- L.F.
sait aussi jouer de la variété du rythme des vers : accumulation des imparfaits pour
mettre en valeur l’activité énergique du Grec malgré son âge : « retranchait, ébranchait,
émondait, ôtait » aux v.
9 et 10.
- Joue aussi avec l’irrégularité des vers (dodécasyllabes alternent avec octosyllabes) on
remarque par ex.
la solennité des vers 5, 6 et 7, qui s’oppose à la vivacité du rythme du travail
de destruction massive du Scythe dans son jardin, dans les vers 27 et 28.
- L.F.
n’hésite pas à entrer en scène aux 3 derniers vers, dans une expression vigoureuse,
« quant à moi, je réclame », avec un sens bcp + fort à cette époque accordé au verbe
« réclamer » qui signifie :je clame haut et fort.
Et il dénonce les Stoïciens, dont le Scythe était
le représentant métaphorique, et leur philosophie austère.
ces rabat-joie sont désignés par
l’expression péjorative « de telles gens », accusés de vouloir ôter tt intérêt à la vie terrestre,
de vouloir supprimer toute source de joie et tout désir.
L.F.
s’oppose ici, bien plus qu’aux
Stoïciens, aux puissants dévots de son époque, à la Compagnie du Saint-Sacrement par
exemple avec laquelle Molière lui-même avait eu maille à partir et qu’il avait caricaturé ds
Tartuffe.
Conclusion
Ainsi, c’est avec force que L.F.
prend position en faveur d’une conception douce et agréable de la vie
sur terre, loin de la vallée des larmes représentée par certains ecclésiastiques de son époque.
Le
poète défend les sentiments et les désirs en tant que ferments du bonheur, dans une tradition
ancienne des philosophes grecs amoureux de la vie et de ses plaisirs.
Il met son talent de fabuliste ,.
»
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