Commentaire de Français Texte de Louis-Sébastien Mercier, L'an 2044, Rêve s'il en fut jamais, 1771, chapitrre XL, «Du commerce».
Publié le 25/05/2020
Extrait du document
«
Pierre Henriot 1EE
qu’ils ont corrompus.
Par deux fois, la mort est mentionnée, et qu’il s’agisse des rois travaillant
pour eux, ou de l’avarice, personnifiée, ayant le contrôle de leur corps, de leurs consciences, qui les
pousses à tuer, ou condamner à mort, le crime reste le même, et inexcusable.
De plus, l’utilisation
de l’homme par l’homme, l’esclavage bien qu’il ne soit pas nommé comme tel dans le texte, est
aussi une accusation majeure, et associée à la corruption.
Bien loin le respect de ses pairs ! Les
personnes travaillant dans les mines n’obtiennent aucune considération, et sont mal traitées, loin de
tout remords, comme nous le montre cette énumération « vendus, achetés, traités comme des
animaux ».
Et la corruption est bien présente, car elle concerne les rois et dirigeants de ces hommes
envoyés aux mines.
Ainsi l’argent, et la soif de richesse les touche aussi, et les font vendre leurs
propres compatriotes .
A travers cette expression : « les rois devenus marchands » nous pouvons
également voir que l’appât du gain a remplacé tout souci de son peuple , de même qu’il a fait
disparaître les qualités des européens du XVIIe siècle.
Pour finir, on retrouve également une critique de la finalité, et des conséquences sur
l’organisation de la société de tout ce « processus ».
En effet, et on le retrouve dés la 1 ère ligne,
toute cette richesse ne permet pas de rendre la société meilleure, et loin de là.
Quel est donc
l’intérêt ? L’or va au plus riches, et ainsi les inégalités se creusent et s’aggravent.
Et cela ne peut
s’inverser, car ceux qui récupèrent l’argent sont ceux-là même qui le réinvestissent dans les mines et
s’enrichissent encore.
Le locuteur soulève aussi la question de la finalité d’un tel enrichissement, de son utilité.
Aucune
selon lui, car l’or ne reste pas en Europe, comme nous le montre la citation suivante, il va
« s’engloutir dans les Indes ».
Ainsi un or durement collecté, aux prix de vies sacrifiées,
responsables de nombreux vices, ne finirait que par disparaître dans un pays lointain…
Au-delà même de son utilité, l’or n’apporte pas le bonheur, et combler cette cupidité , se révèle
vain.
Ainsi, la quête de l’or aurait pour simple finalité l’enrichissement, un enrichissement qui viserait à
satisfaire la cupidité et l’avarice des hommes, insatiable, ce qui n’apportera jamais le bonheur.
De
cette façon l’or n’apporte rien, ni chez ceux victime de la violence des cupides, ni chez ceux-là
même, se contentant de « dessécher les racines du bonheur » comme le dit le locuteur, n’apportant
rien de bon, nulle part.
Au-delà de cette critique du monde du XVIIIe siècle, le locuteur présente également
l’organisation de la société de son époque, en en faisant l’éloge, mettant en valeur les différences,
les changements, ne se contentant point de décrire les deux univers l’un après l’autre.
Cette éloge du nouveau monde, du monde moderne, commence par une rupture directe des
anciennes pratiques du XVIIIe siècle.
Cette rupture temporelle se remarque à travers la formulation
suivante « ne font plus ».
Ainsi les pratiques ne sont plus les mêmes, et on en déduit que les
conséquences non plus.
A travers deux questions, le locuteur nous présente ce changement.
Ainsi le
travail et l’industrie ont remplacé l’or, et sont à noté deux différences dans l’argumentation du
narrateur.
Le travail est une valeur, et l’industrie un commerce, tout-deux supposant un certain
mérite, et n’étant point associés à quelques violences, défauts ou torts.
De plus, le travail en lui-
même est associé indirectement à plusieurs qualités telles que le dévouement ou le sérieux, on est
donc loin de l’avarice, ou la barbarie.
De plus, tous les vices causés par la soif de l’or sont rejetés, et
on ne trouve plus dans le cœur des hommes moderne ni la cupidité ni l’avarice.
Ces défauts sont
d’ailleurs directement associés aux richesses elles-mêmes, comme nous pouvons le voir à travers
« ces diamants perfides, ces perles dangereuses […] qui rendent le cœur dur comme elles ».
Ces habitants vivent aussi différemment, et leur travail n’a pas pour but leur enrichissement,
de même que sont bannis ou découragés tous le luxe non nécessaire ou contraire aux lois de la
nature.Ainsi on a directement une opposition entre deux manières de vivre qui se traduisent l’une
par un langage péjoratif « faste » « ostentation » « vanité », comparables à celle du XVIIIe siècle, et
l’autre par un langage mélioratif « la commodité » « l’aisance », celle donc de l’époque moderne (et.
»
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