Ces trois textes de Fénelon, Montesquieu et Voltaire sont fondés sur la mise en opposition entre un mode de vie donné en exemple, et un mode de vie mis en accusation.
Publié le 06/02/2016
Extrait du document
«
Cette description élogieuse de l’utopie, permet de contraste à cette description que font les personnages
des sociétés de l’ancien régime.
Tout d’abord dans le texte de Fénelon et de Voltaire on remarque les adresses directes « Ces peuples
sont bien malheureux à avoir employé tant de travail et d’industrie à se corrompre eux-mêmes ! » « …
Le travail éloigne de nous trois grands maux ; l’ennui, le vice, et le besoin » Ici, ces deux peuples
dénoncent le malheur que produit la cupidité, ils plaignent les peuples qui se perdent dans le luxe.
Car
en effet, chez Voltaire, le sage se contente de ne vendre que les fruits du jardin qu’il cultive.
Ensuite chez Montesquieu, où la religion ressort principalement, les habitants sont contraires aux
sociétés de l’ancien régime et font acte de charité «la cupidité était étrangère » chez les Troglodytes, les
richesses de la nature sont partagées et célébrées entre eux, ils forment une « famille ».
Enfin, on remarque les questions oratoires présentes chez Fénelon et Montesquieu.
Dans Les Aventures de Télémaque la série de questions oratoires « Peut-on nommer bien un superflu
qui ne sert qu’à rendre un homme mauvais? […] Mènent-ils une vie plus libre, plus tranquille, plus
gaie » Nous permet bien de comprendre que les efforts fournis a étalé les richesses ne sont qu’inutiles.
Dans les Lettres persanes la question oratoire « Qui pourrait représenter ici le bonheur de ces
Troglodytes » semble nous faire comprendre qu’une d’une part, ils vivent dans un bonheur
inconditionnel mais que d’autre part, nous ignorants de ce qu’est le « bonheur » nous ne pouvons ni le
comprendre, ni le décrire, ni le ressentir.
Dans un second temps, ces textes nous invitent à un examen de conscience.
On le remarque dans le texte de Fénelon, grâce au nous intrusif , « Quand nous avons commencé à faire
notre commerce » l’auteur inclue ici ses lecteurs, afin de créer une distance entre le peuple heureux et
le lecteur mais aussi pour nous faire comprendre que nous sommes bien les responsables des travers de
notre société.
Ensuite, on le remarque aussi dans l’extrait de Candide grâce une sorte de morale explicite, du vieillard
Turc « je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grand maux, l’ennui, le vice et le
besoin » Le vieillard fait sous-entendre qu’il faut cultiver ses terres, et que « l’herbe n’est pas toujours
verte chez le voisin » .
Ces trois auteurs, critiquent bien la société société de l’ancien régime à travers ces textes grâce au
contraste des mondes utopiques.
Ces textes nous permettent de faire une réflexion sur le bonheur..
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