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BLOY (Léon)

Publié le 17/02/2019

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BLOY (Léon), écrivain français (Péri-gueux 1846 Bourg-la-Reine 1917). Renvoyé du lycée pour son asociabilité agressive, Léon Bloy suit les leçons d'un père peu tendre qui contrarie ses projets littéraires en lui faisant renoncer à une

 

tragédie, Lucrèce. À dix-huit ans, le jeune homme, commis d'architecte à Paris, troque un socialisme fanatique contre un catholicisme flamboyant sous l'influence de Barbey d'Aurevilly, qui lui fait découvrir Joseph de Maistre et le fixe définitivement « comme une chouette pieuse à la porte rayonnante de l'Église de Jésus-Christ ». Tout en conservant le culte de l'enthousiasme d'un Barbey, qu'il célébrera ainsi que Baudelaire ou Verlaine, l'élève se sépare vite de son maître. Après la guerre de 1870 (il est mobilisé), il collabore à l'Univers, où l'a appelé Veuillot, et fréquente les milieux littéraires : il tente vainement de convertir Bourget et Richepin, correspond avec Gobineau et écrit au Chat noir, où il rencontre Rollinat. Cette période est essentiellement marquée par les pèlerinages à la Salette et des retraites à la Trappe ou à la Grande Chartreuse ; mais la vie monastique n'est pas faite pour celui qui se voudrait un contemplatif, et la constatation en est amère. (« Je pouvais devenir un saint, un thaumaturge. Je suis devenu un homme de lettres. ») En 1884 paraissent le Révélateur du Globe, apologie de Christophe Colomb, et les Propos d'un entrepreneur de démolitions, satire contre les écrivains contemporains, double veine qui parcourra toute l'œuvre. Après une revue éphémère, le Pal, dont Bloy rédige les quatre numéros, un roman, le Désespéré (1886), retient l'attention. La Femme pauvre (1897) reprend la veine romanesque tandis que s'accumulent les ouvrages pseudo-historiques (la Chevalière de la mort, 1891 ; le Fils de Louis XVI, 1900; l'Àme de Napoléon, 1912; Jeanne d'Arc et l'Allemagne, 1914) et les écrits plus directement mystiques (le Salut par les Juifs, 1892 ; l'Epopée byzantine, 1904; Celle qui pleure, 1908 ; Vie de Mélanie, 1912). Publié à partir de 1904, le Journal (du Mendiant ingrat, 1892-1895, à la Porte des humbles, 1915-1917) montre le tourment incessant de celui dont la foi illuminée attira quelques admirateurs dévoués et dont les colères ou les mépris écartèrent les amis, comme en témoignent les ruptures retentissantes avec

« Huysmans et Villiers de L'Isle-Adam (. »

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