biographie victor hugo

« OBJET D'ÉTUDE : LA POÉSIE DU XIXE SIÈCLE AU XXIE SIÈCLE Victor HUGO, Les Contemplations, livres I à IV, 1856. Parcours : « Les Mémoires d'une âme » Éléments biographiques – première partie : HUGO, poète et politique. Portraits : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8452744n/f1.item I.

VH – NAISSANCE D'UN POÈTE Il naît en 1802 alors que « le siècle avait deux ans1» (Les Feuilles d'automne) et il a 54 ans quand paraît le recueil des Contemplations en avril 1856.

Sa carrière littéraire est déjà solidement bâtie et il s'est taillé, en littérature comme en politique, une renommée considérable.

Lui qui souhaitait dès l'adolescence (c'est du moins ce qu'il prétend) « être Chateaubriand ou rien » se dresse comme une des figures littéraires majeures de son siècle. Sa vocation fut extrêmement précoce.

Il n'a jamais passé son bac mais se tourne très vite vers la littérature et commence par le théâtre.

Alors qu'il n'a pas encore 18 ans il crée un journal littéraire avec ses frères, Le Conservateur littéraire, qui est un hommage explicite au Conservateur fondé par Chateaubriand.

Hugo est régulièrement récompensé pour ses productions poétiques et en 1820 ses vers inspirés par la mort du Duc de Berry lui valent même une pension de 500 francs versée par le roi Louis XVIII.

La publication d'un 1er recueil en 1822 d'Odes et poésies diverses lui rapporte une autre dotation de 1000 francs. En même temps Hugo se constitue un réseau de fréquentations littéraires : il se lie d'amitié avec Alfred de Vigny, autre poète d'importance qui vient de publier ses Poèmes antiques et modernes, rencontre Charles Nodier conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et fervent défenseur d'un romantisme encore balbutiant.

C'est à cette époque (1822) qu'il épouse Adèle Foucher, son amour d'enfance. Il s'intéresse également au genre romanesque.

Ses premiers romans ne rivalisent pas avec la renommée considérable qu'il a acquise dans le domaine poétique, mais Notre-Dame-de-Paris, publié en 1831 est très bien accueilli. Enfin, c'est en tant qu'auteur dramatique et théoricien de la scène que Hugo impose définitivement son aura dans le monde des lettres et des arts, et il devient « l'effigie notoire » [Gohin] du romantisme.

Il accueille chez lui un cercle de jeunes écrivains et artistes en quête de renouveau : Lamartine, Musset, Mérimée, Delacroix.

Hugo devient un meneur et se dresse comme le porte-drapeau du romantisme à partir de 1827, au moment de la publication de la pièce Cromwell dont la préface fait grand bruit car elle met à mal l'équilibre et les codes conventionnels des genres dramatiques. La révolution ne se fait guère attendre : en 1830 la représentation d'Hernani s'apparente à une bataille rangée entre romantiques (Gauthier, Nerval...) et tenants de la tradition. La production littéraire de Hugo est abondante, tant en théâtre qu'en poésie.

Dans les Contemplations Hugo rappelle, non sans intention stratégique l'influence qui fut la sienne dans le champ poétique à partir des années 1830, ses vers « refusant de marcher derrière les modèles » (I, 26 vers 26).

Il s'y dépeint en champion du romantisme par analogie avec les protagonistes de la révolution française : « Oui, je suis ce Danton ! Je suis ce Robespierre ! » I, 7, vers 142. II.

VH – NAISSANCE D'UN HOMME POLITIQUE Hugo est convaincu que l'on ne peut dissocier la littérature et la politique.

Il veut jouer un rôle au sein de la société et cela contribue à sa popularité.

En 1825 il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur, en 1841 il obtient un siège à l'Académie française, ce qui lui ouvre les portes de la Chambre des Pairs 2 où il fait ses débuts d'orateur. En 1848 il est élu à l'Assemblée constituante puis en 1849 à l'Assemblée législative où il prononce de 1 Hugo est un grand poète mais ici il se trompe...

C'est une erreur fréquente que de faire commencer le siècle avec un an d'avance.

Quand Victor Hugo est né, le 26 février 1802, à 22 h 30, le XIXe siècle en était au début de sa deuxième année, il est donc inexact que, comme l'écrit le poète dans Les Feuilles d'automne, Ce siècle avait deux ans ! au moment de sa naissance ; il n'avait qu'un an, 56 jours, 22 heures et 30 minutes. 2 Une des deux chambres du Parlement pendant les deux Restaurations, les Cent-jours et sous la monarchie de Juillet.. »