Biographie_Baudelaire
Publié le 07/08/2014
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Nº : 01047
Fiche Cours
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
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Charles, baptisé le 7 juin 1821 en l’église de Saint-Sulpice.
Ses parrain et marraine sont Pierre Pérignon, tuteur de Joseph-François,
et son épouse.
En février 1827, alors que Baudelaire n’a que 6 ans, Joseph-François meurt.
Le jeune Baudelaire pleure ce père chéri et son souvenir
va le hanter durant toute son existence.
Cette mort prématurée l’a-t-il traumatisé jusqu’à devenir «
le Ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé »
selon les mots de Nerval ? Rien ne permet d’aller aussi loin… Tout le reste est littérature.
En tout cas, si le petit Baudelaire a
regretté son père, la mère du poète fait, elle, son deuil bien plus vite…
L’énigme maternelle
Peu d’éléments permettent de dresser un portrait précis et fiable de la mère de Baudelaire.
On a souvent dit et écrit que Baudelaire
vénérait sa mère et qu’elle lui vouait en échange un amour passionnel et possessif.
Ces vues sont sans doute excessives.
Caroline Dufaÿs est vite orpheline.
Elle épouse Joseph-François Baudelaire, puis se remarie en novembre 1828, au terme d’un
deuil écourté.
Elle choisit un homme d’un tout autre genre, un jeune et brillant militaire, à l’ambition dévorante : le commandant
Aupick.
Tout oppose le père de Baudelaire et ce second mari.
Le premier avait l’âme artiste et anticonformiste ; le second entend gravir
les échelons de la hiérarchie sociale, goûte les honneurs et la reconnaissance publique.
Aupick est un opportuniste, sans foi ni
convictions profondes, il change d’opinions politiques et de discours au gré des régi\
mes.
D’abord royaliste, il soutient ensuite Napoléon durant les Cent Jours.
En 1817, on lui offre des responsabilités au sein de l’armée ; en 1830, il participe à l’expédition d’Alger, avant de réprimer la révolte
des Canuts à Lyon l’année suivante.
Dès 1836, Aupick, encore jeune, est nommé chef d’état-major de la 1
re division militaire ; en
1841, il commande l’Ecole d’état-major.
La mère de Baudelaire épouse donc en secondes noces un homme de son âge, séduisant et arriviste.
La haine de Baudelaire pour
son beau-père aurait été immédiate, ce second mariage aurait été perçu par l’enfant comme une trahison.
Dans Les Fleurs du Mal,
et plus précisément dans le poème intitulé « La servante au grand coeur… », Baudelaire écrit sur cette période : « Les morts, les
pauvres morts, ont de grandes douleurs.
» L’allusion est à peine voilée, le poète semble reprocher à sa mère son peu d’attachement
à la mémoire de son premier époux.
Cependant, rien ne doit être exagéré : on peut en effet affirmer que, dans les premiers temps du moins, l’entente entre Baudelaire
et son beau-père est sinon amicale, du moins cordiale.
Le poète le nomme en effet souvent « mon ami » ou « mon ami de coeur »,
signe d’un attachement et d’une relation pacifiée.
La période des incompréhensions viendra plus tard.
En tout cas, une chose est sûre : rien ne rapproche les deux hommes.
Le jeune Baudelaire manifeste tôt un goût pour les arts ;
Aupick ne court qu’après les ors et les médailles.
L’orage couve.
Les années de formation
Le bachelier
Aupick est nommé à Lyon en 1831, et chargé de réprimer la révolte des Canuts.
Baudelaire et sa mère suivent.
Le jeune homme
est envoyé dans la pension Delorme, dont il garde un souvenir exécrable, mêlé de dégoût et de haine.
Il entre ensuite au Collège royal, lieu qu’il apprécie davantage.
Baudelaire est un brillant sujet : il remporte prix et récompenses et
est remarqué pour son esprit vif et incisif.
De retour à Paris, il entre à Louis-le-Grand, auréolé d’un prix au Concours général.
La fin
des études parisiennes du poète est moins glorieuse : il obtient son baccalauréat à 18 ans et, malgré des moyens jugés remarquables,
il ne se distingue en rien par ses résultats.
Etudes baudelairiennes : l’appel de la lyre
C’est alors que les conflits éclatent réellement entre Baudelaire et sa famille.
Sa mère s’aperçoit du goût de son fils pour les arts,
mais ne le comprend pas et ne l’encourage pas.
Quant à Aupick, devenu général, il ne souhaite qu’une chose : que son beau-fils fasse
carrière.
Dans un premier temps, en août 1839, Baudelaire s’inscrit à l’Ecole de droit ; il y passe deux années, sans grande conviction.
Le jeune homme affirme ensuite sa volonté d’entrer dans les ordres littéraires : il sera écrivain, ou rien.
Sa famille désapprouve
vivement le projet.
Son beau-père dira en 1868 que cette annonce a été pour lui une déception et un désenchantement profonds.
Dans le poème « Bénédiction », texte-seuil des Fleurs du Mal, le poète peint une « mère épouvantée et pleine de blasphèmes ».
Malgré la désapprobation familiale, Baudelaire n’abandonne pas son projet littéraire.
Il rencontre des auteurs déjà reconnus comme
Nerval ou Balzac, mais aussi le romancier réaliste Duranty.
A la pension Bailly, transformée en cercle littéraire, il côtoie de jeunes
provinciaux que la plume démange : Prarond, Chenevières ou encore Dozon.
Il connaît ses premières aventures charnelles et
sexuelles avec une jeune prostituée, une dénommée Sarah.
Baudelaire ne cache pas son goût « très vif de la vie et du plaisir
3» ; sa
famille s’inquiète de ces fréquentations douteuses et décide\
de réagir.
3 Beaudelaire, Mon coeur mis à nu , 1887.
»
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