berenice racine
Publié le 12/03/2019
Extrait du document


«
,V.875 « …ma peine… », V.876 « ma douleur », V.879 « mon trouble ».Elle cherche à
exciter la pitié d’Antiochus et va jusqu’au chantage V.877-878 « si ».
Elle le rend
responsable de sa douleur V.875-876 « Et vos refus cruels, loin d’épargner ma peine,
Excitent ma douleur, ma colère, ma haine.
».Elle repose sa question V.880 « Que vous a
dit Titus ? » puis elle manifeste se supériorité en le menaçant, en lui intimant desordres
V.885 « Je veux que vous parliez ».
Antiochus souligne la violence avec laquelle
Bérénice s’exprime V.883 « Dieux ! Quelle violence.
».
Puis Bérénice manifeste sont impatience V.893 « Quoi ? »
Il apparait comme victime d’une situation dans laquelle ses sentiments sont
laissés de côté et il doit en plus se sacrifier pour un autre.
Il pressent la situation.
Un
bannissement sentimental est prononcé par Bérénice vers 47 « Pour jamais à mes yeux
gardez-vous de paraître ».
A plusieurs reprises déjà il est victime de menaces.
Il n’est
présent dans le dialogue que par rapport au message à délivrer.
Puis il disparait
progressivement du dialogue, Bérénice s’adressant à Phénice et rompant la
communication avec Antiochus.
Il exprime sa stupéfaction pour renouer le dialogue.
On peut relever la valorisation du personnage d’Antiochus qui fait preuve d’oubli de soi
comme pour souligner l’injustice de l’abandon.
Elle est confiante dans son pouvoir et n’hésite pas à brandir des menaces.
On peut
relever la gradation vers 7 « excitent ma douleur, ma colère, ma haine » constituée de
sentiments, de fait c’est bien sur le plan sentimental que Bérénice se situe par rapport
à Antiochus.
Elle joue de son statut social et sentimental envers Antiochus : impératif
vers 17 « Dès ce moment contentez mes souhaits, ou soyez de ma haine assuré pour
jamais » et tournure impérative exprimant ce qu’elle veut vers 14 « je veux que vous
parliez ».
Elle transparait par sa façon de s’exprimer, la manière dont elle se nomme.
Malgré tout elle est un personnage pathétique.Elle donne à voir sa déchéance, elle
n’hésite pas à se mettre en scène par le recours à la 3ème personne du singulier.
C’est
un personnage pathétique montré par le recours à la prière vers 8, n’hésitant pas à se
présenter dans son intimité.
La répétition du verbe « voir » souligne l’aspect visuel du
personnage et fonctionne un peu comme une didascalie interne.
Elle éveille la pitié
d’Antiochus soucieux de la préserver.On observe aussi un registre tragique incomplet.
Elle convoque la notion de mort par un procédé d’hyperbole vers 4 « la mort dans le
sein ».
Antiochus l’enjeu tragique par la métaphore de la blessure du coup vers 23 « je
le vais frapper par l’endroit le plus tendre ».
Bérénice s construit comme un
personnage tragique à travers l’annonce de la nouvelle.
Les phrases nominales
soulignent la stupéfaction vers 26 « Nous séparer ? Qui ? Moi ? Titus de Bérénice ? ».
On observe la mise en place d’une échappatoire psychologique par Bérénice recourant
à la mise en place du complot pour échapper à son destin tragique qu’elle refuse et
n’assume pas bien qu’elle soit lucide par rapport à la réalité des faits, soulignant son
aveuglement volontaire qui est presque vital, un reflexe de vie vers 49 « Hélas ! pour
me tromper je fais ce que je puis ».
On relève le mélange des registres par Bérénice qui
suscite la compassion.
Elle n’hésite pas à faire preuve de chantage affectif, à
transformer Antiochus en bouc émissaire pour mieux se préserver..
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