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Bérénice dans la carrière de Racine

Publié le 14/03/2020

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sur le même sujet, Tite et Bérénice. La pièce de Racine l'emporte auprès du public, mais l'abbé de Villars, qui fait partie des adversaires de notre auteur, publie deux «Lettres» où il raille l'invraisemblable faiblesse de caractère de Titus, la fadeur du personnage d'Antiochus et la pauvreté de l'action ! Finalement, le succès de Bérénice s'affirme, parce que la pièce émeut le public, en dépit des critiques des « doctes » ; c'est ce qu'on appelait, au xvne siècle, un « succès de larmes ».

Ce sera encore le cas d'Iphigénie, quatre ans plus tard (1674). Mais, en 1677, une cabale acharnée fait tomber Phèdre: le sujet même en est jugé scandaleux. Racine, d'autre part, souffre de la réputation peu honorable qui s'attache alors aux auteurs de théâtre (le théâtre étant en soi considéré comme immoral) : il a entretenu des liaisons avec des actrices, ce qui lui vaut d'être mal jugé. Aussi décide-t-il d'abandonner la scène ; il se marie bourgeoisement et se réconcilie avec Port-Royal. La même année, le roi fait de lui son historiographe officiel :

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« et de Bérénice) et les auteurs tragiques grecs (les sujets d' Andromaque, d'Iphigénie et de Phèdre proviennent des tragédies d'Euripide).

Quant à la spiritualité de Port-Royal, elle marquera profondément la vision du futur écrivain : on verra dans son théâtre (et particulièrement dans Phèdre) l'homme tragiquement seul face à la divinité, et les ravages de la passion aveugle.

La tentation littéraire et mondaine En 1661, l'oncle de Racine tente de l'engager dans une carrière ecclésiastique : il le fait venir auprès de lui pour deux années à Uzès, en Languedoc, et lui fait apprendre la théo­ logie.

Vains efforts : le jeune homme, que toute sa forma­ tion promettait à la vie religieuse, préfère composer de la poésie et essayer de vivre de sa plume.

Mais cela suppose, à cette époque, d'être reconnu par les milieux mondains pari­ siens et par la Cour, afin d'obtenir une pension du roi.

En 1663, le jeune Racine, auteur d'une Ode au roi, se voit attri­ buer une gratification par Louis XIV Il se lie avec Boileau et La Fontaine, il est reçu dans les salons.

La tentation mon­ daine l'a emporté sur l'esprit de Port-Royal.

D'ailleurs, après qu'il ait donné à la scène ses deux premières tragédies (la Thébaïde et Alexandre), Racine se brouille avec ses anciens maîtres de Port-Royal : les jansénistes sont hostiles au théâtre, qu'ils accusent d'empoisonner les âmes, en peignant trop complaisamment le désordre des passions.

LA GLORIEUSE DÉCENNIE ( 1667-1677) Voilà la décennie qui, commençant avec Andromaque (1667) et s'achevant sur Phèdre (1677), voit éclore les sept grandes tragédies de Racine.

Plusieurs d'entre elles, consé­ cration suprême, seront Jouées devant le roi.

En 1673, à trente-quatre ans, le poète est élu à l'Académie Française.

Cependant, une carrière d'auteur dramatique est chose difficile à mener au xv11° siècle: Racine doit compter avec des rivaux, dont le plus célèbre est Corneille.

Ces rivaux. »

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