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Bel-Ami de Maupassant Texte 6 : Le dénouement : le mariage de Bel-Ami IIème partie, chap. 10 p. 406 à 408 De « Puis des voix humaines s’élevèrent… » à « toujours défaits au sortir du lit. »

Publié le 19/09/2018

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qu’il lui avait donnés, qu’elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre » (champ lexical des sensations). C’est sur l’évocation sensuelle de « l’image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit » que s’achève le roman : au lieu de penser à sa jeune épouse, Bel-Ami rêve d’étreintes avec son ex-maîtresse. Le dernier mot du roman, le terme « lit », avec ses connotations sexuelles, est déplacé au sein d’une église et c’est à dessein que Maupassant lui a donné cette place. Bel-Ami est avant tout un être de désir : désir des femmes, désir de richesse, désir de pouvoir (cf. ses ambitions politiques…).
Ici le héros, au lieu d’être tout à son mariage, est envahi de désir pour Madame de Marelle ; celle-ci profite des noces de Du Roy pour indiquer qu’elle lui « pardonne » et qu’elle le « reprend ». Même le vocabulaire sacré, « pardonne » est perverti : ce n’est pas une absolution religieuse, mais une absolution amoureuse que lui donne la jeune femme.
De même, dans « une foule noire, bruissante, venue là pour lui, pour lui Georges Du-Roy », la répétition de groupe prépositionnel « pour lui » et l’emploi du style indirect libre rendent visible la vanité du personnage.
La matérialisation de ses désirs passe par le regard et ce champ lexical parcourt tout lepassage, avec les verbes « aperçut », « découvrit », « voyait ». Son désir le projette dans le temps : dans le passé quand il s’agit de son désir amoureux : « Soudain il aperçut Mme de Marelle ; et le souvenir de tous les baisers… », dans l’avenir puisque la rencontre de sa maîtresse « lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre ». Bel-Ami n’est plus dans la réalité : il s’enivre de sa gloire, voit ce qu’il veut voir, et l’imagination tient chez lui un rôle essentiel, propre à son comportement de mégalomane.


Conclusion


Le dénouement nous montre un héros, au faîte de la gloire, qui jouit de son ascendant sur les autres. Le roman se clôt sur une ouverture. Qu’adviendra-t-il de Bel-Ami à plus long terme ? Du Roy ne peut-il échouer un jour ? N’oublions pas que Maupassant lui-même considérait son héros comme un « gredin », qui ne devait son succès qu’au milieu dans lequel il évoluait. Quoi qu’il en soit, l’ascension d’un homme-fille sans scrupule, qui utilise la presse et les femmes dans son ascension sociale, montre le pessimisme du romancier : en quoi peut-on croire si un tel vaurien, sans aucune qualité morale, réussit ?
En définitive, Bel-Ami est un roman qui dénonce les perversions : perversion d’une société corrompue, perversion d’un héros qui ne recule devant rien pour aller toujours plus en avant. Le protagoniste est totalement amoral, sans aucune conscience du Bien et du Mal, plus proche de l’anti-héros que du héros traditionnel.

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« > PL AN DÉTAILLÉ In troduc tion Les Pensées appartiennent au genre du traité apologétiq ue.

Ainsi, l' écriture et la pa role pascali ennes ont une visée précise : conduire l'incr oyant sur le chemin de la foi et de Dieu.

Par conséquen t, on pourrait penser que l'art de convaincre serait le pilier de l'œu vre pascalienne puisque tradition nelle­ ment les apologistes ont pour objectif de prou ver l'existence de Dieu aux in croy ants.

Or, si Pascal entend amener l'impie à la fois, sa démarche apolog étique est néanmoins radicalement novatrice.

En effet, convaincu de l'in efficacité des preuves rationnelles, Pascal soutient que c'est le cœur qui doit et peut trouver Dieu.

Par conséquent, c'est davantage l'art de persuader qui primera dans la stratégie d'écriture des Pensées.

Ainsi, on s'i nt errogera plus particulièrement sur l'usage de la violence comme arme rhétorique .

Pascal, prenant le contre-pied des normes classiques qui s' imposent dans la seconde moitié du XVIIe siècle, choisit de privilégier une rhétorique de l'excès , de brusquer le lecteur afin de faire plier la > .

1- ·Rhé torique de l'excès 1.

Hy perb oles - Pr ivilégier la figure de l'exagération : frag ment 82, au frag ment 97.

La parole appuie la force du sens ; -U sage des dyades et des triades : (fr.

22), >,< < timide, téméraire >> (fr.

115).

L' abonda nce de termes construit la force du propos.

2.

Répétitions -L exicales : anapho res (fr.

94), pléona sme (fr.

100 >), dérivation (répétition de mots de la même famille :>, fr .

10 0), chiasme (fr.

121).

Autant de figures de répétition qui assènent lourdement donc clairement la vérité à l'i ncroyant ; - Syntaxiques : récurrence du rythme binaire (fr.

35).

Symétrie syntaxique qui s'accompagne fréquemment de reprises lexicales.. »

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