Beaumarchais écrivait à propos de la tragédie classique : Que me font à moi, sujet paisible d'un Etat monarchique au XVIIIe siècle, les révolutions d'Athènes et de Rome ? Quel véritable intérêt puis-je prendre à la mort d'un tyran du Péloponnèse, au sacrifice d'une jeune personne en Aulide? Il n'y a, dans tout cela, rien à voir, pour moi, aucune moralité qui me convienne. Expliquez et appréciez ce jugement.
Publié le 01/03/2011
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Cette critique porte à la fois sur le sujet et les personnages de la tragédie classique : les sujets grecs ou romains sont trop éloignés de nous, les héros tragiques trop au-dessus de notre condition; aussi les tragédies ne produisent aucune amélioration morale. Beaumarchais reprend donc les critiques de Rousseau (Lettre à d'Alembert) et celles de Diderot.
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- RACINE: Que me font, à moi, sujet paisible d'un État monarchique du XVIIIe siècle, les révolutions d'Athènes et de Rome? Quel véritable intérêt puis-je prendre à la mort d'un tyran du Péloponèse, au sacrifice d'une jeune princesse en Aulide? Il n'y a dans tout cela rien à voir pour moi, aucune moralité qui me convienne. (Essai sur le genre dramatique sérieux.) Beaumarchais.
- Beaumarchais a écrit dans son Essai sur le genre dramatique sérieux : Que me font à moi, paisible citoyen d'un état monarchique au XVIIIe siècle, le meurtre d'un tyran du Péloponnèse ou le sacrifice d'une jeune personne en Aulide ? Il n'y a là aucun intérêt, aucune moralité qui me convienne... Expliquez et commentez.
- Expliquez et appréciez cette opinion de Beaumarchais : « Que me font à moi, paisible sujet d'un état monarchique, les révolutions de Rome et d'Athènes, le meurtre d'un tyran du Péloponèse, l'immolation d'une jeune personne en Aulide ? Il n'y a rien là pour moi, aucune moralité qui ne convienne. » ?
- Vous discuterez cette boutade de Beaumarchais sur la tragédie classique : « Que me font à moi les révolutions d'Athènes et de Rome ? Il n'y a dans cela rien à voir pour moi, aucune moralité qui me concerne.»
- Dans ses Lettres persanes, Montesquieu fait dire des Français par le Persan Rica : « Ils avouent de bon cœur que les autres peuples sont plus sages pourvu qu'on convienne qu'ils sont mieux vêtus. Ils veulent bien s'assujettir aux lois d'une nation rivale pourvu que les perruquiers français décident en législateurs sur la forme des perruques étrangères. Rien ne leur paraît si beau que de voir le goût de leurs cuisiniers régner du septentrion au midi et les ordonnances de leurs coiffeuse