BAUDELAIRE: LES FLEURS DU MAL : Harmonie du soir
Publié le 15/02/2011
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Baudelaire, depuis déjà cinq ans, voyait en Mme Sabatier — « l'ange gardien, la muse, la Madone « — celle dont la pureté pouvait seule le racheter. En 1857, il écrit pour elle ce poème auquel il donne la forme assez rare d'un « pantoum «. C'est là une disposition de vers d'origine malaise où, essentiellement, le 2e et le 4e vers de chaque strophe deviennent le Ier et le 3e vers de la strophe suivante. Le poète, dans une méditation mystique devant le soir qui tombe, va de strophe en strophe glisser du spectacle qu'il évoque à son propre cœur, dont, dans le dernier vers, il nous livrera le secret.
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