Baudelaire "Les Fleurs du mal"
Publié le 14/05/2014
Extrait du document


«
progressivement la vie à commencer par l'aspect physique qu'illustre Baudelaire par : « Vieux cheval dont le
pied à chaque obstacle bute ».
« Vieux » se rapporte donc à la vieillesse entraînant une faiblesse physique de
plus en plus marquée et contraste avec le « cheval », animal prestigieux, fort, vigoureux mais qui en subissant
l'impact du temps s'épuise et ne peut même plus marcher.
Par ailleurs, le Temps aussi ternie la vie, les
saisons : « Le Printemps adorable a perdu son odeur ».
Il retire toutes les joies de la vie qu'il remplace par « la
dispute » et ôte ainsi toute once de bonheur.
Ainsi, il détruit l'Homme progressivement « Et le Temps
m'engloutit minute par minute ».
En ce sens, ce vers rappelle celui de « L'Ennemi » : « Le Temps mange la vie ».
Par ailleurs pour illustrer cette destruction de la vie, Baudelaire la compare à une image chaotique : « la neige
immense d'un corps pris de roideur ». Ces images
dénoncent également l'angoisse de Baudelaire face au Temps.
En effet, le Temps qui « engloutit » et « neige
immense un corps pris de roideur » évoquent un sentiment d'oppression, de malaise.
De même, la ponctuation
expressive exprime l'anxiété de l'auteur car elle « brutalise » légèrement le texte : « Ne veut plus
t'enfourcher ! » ; « Plaisir ne tentez plus un coeur sombre et boudeur ! » ; « Avalanche, veux-tu m'emporter
dans ta chute ? ».
Par ailleurs, Baudelaire s'adresse à lui-même ce qui marque sa volonté de maintenir la parole
avec soi, comme s'il voulait mieux affronter son angoisse du temps.
Ainsi, il change plusieurs fois
d'énonciation en passant de la deuxième personne du singulier « Résigne-toi mon coeur », à la première du
singulier « Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur ».
Toutefois, Baudelaire ne parvient pas à faire face au
Temps car il est empreint d'un profond désespoir qui le pousse à renoncer à cette « confrontation ».
Le poète exprime sa résignation, son renoncement par « Résigne-toi mon coeur ; dors ton sommeil de
brute ».
Cet abandon provient de la prise de conscience de l'impuissance de l'Homme face au temps.
En effet,
l'Homme n'a aucune emprise sur le temps, son « Esprit » est « vaincu, fourbu ! ».
Ces participes passés
expriment que Baudelaire subit passivement l'impact du temps dont il est perdant.
D'ailleurs Baudelaire est.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)
- Fiche de révision Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire (1857)
- Baudelaire, dans l’appendice aux Fleurs du mal, écrit : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » En quoi ce vers éclaire-t-il votre lecture du recueil de Baudelaire ?
- Etude linéaire - Spleen et Idéal, Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire
- Fleurs du mal: Baudelaire doit plonger dans le mal et en extraire la beauté