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Barthes, Roland et la critique en littérature

Publié le 29/04/2013

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barthes

« ... voici que, par un mouvement complémentaire, le critique dévient à son tour écrivain. Bien entendu, se vouloir écrivain n'est pas une prétention de statut, mais unê intention d'être. Que nous importe s'il est plus glorieux d'être romanciér, poète, essayiste ou chroniqueur? L'écrivain ne peut se définir en termes de rôle ou de valeur, mais seulement par une certaine , conscience de parole. Est écrivain celui pour qui le langage fait problème, qui en éprouve la profondeur, non l'instrumentalité ou la beauté. »

« Si la critique nouvelle a quelque réalité; elle esf là : non dans l'unité de ses méthodes, encore moins dans le snobisme qui, dit-on commodément, la soutient, mais dans la solitude de l'acte critique, affirmé désormais loin des alibis de la science ou des institutions, comme un acte de pleine écriture. »

barthes

« 272 / Critique (comme écrivain) • 53 productions de ses confrères.

Cela a toujours été le cas.

Le changement est beaucoup plus radical.

L'œuvre mo­ derne, en effet, -pqème ou roman -se prend elle:.

même, d'une manière ou d'une autre, comme sujet.

On pourrait avancer que, depuis la_fin du x1x• siècle, le texte réfléchit sur le texte et réfléchit le texte.

Il est à la fois« réflection » de lui-même et réflexion sur lui-même.

L'exemple de Proust -que cite Barthes -est sans doute à cet égard le plus convaincant.

A la recherche du temps perdu peut en effet être résumé comme étant l'histoire d'un individu qui prend conscience progressi­ vement de la nécessité pour lui d'écrire un roman qui, sans doute, sera A la recherche du temps perdu.

Le roman raconte en quelque sorte l'histoire de sa propre genèse.

Du c_oup, le cycle proustien dans sa totalité - mais tout particulièrement le dernier volume intitulé Le Temps retrouvé- fait place en lui-même à des considé­ rations générales sur l'art et la littérature : la fiction se mêle à la théorie, le récit romanesque devient indisso­ ciable du discours critique.

L'éèrivain se fait donc cri­ tique.

Or, poursuit Barthes : « ..

~voici que, par un mouvement complémentaire, le critique dévient à son tour écrivain.

Bien entendu, se vouloir écrivain n'est pas une prétention de statut, mais unê intention d'être.

Que nous importe s'il est plus glorieux d'être romanciér, poète, essayiste ou chroniqueur? L'écrivain ne peut se définir en termes de rôle ou de valeur, mais seulement par une certaine , conscience de parole.

Est écrivain celui pour qui le lan­ gage fait problème, qui en éprouve la profondeur, non l'instrumentalité ou la beauté.

» Cette définition mérite d'être précisée.

Et il n'est possi­ ble de le faire qu'en évoquant ce que fut la querelle de la « nouvelle critique».

Barthes souligne d'ailleurs dans les lignes qui suivent que cette transformation du. »

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