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BALZAC: Sa conception du roman ; Ses types ; son style.

Publié le 26/05/2011

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Dans la préface de la Comédie humaine, Balzac indique que son intention d'écrire indique « l'histoire naturelle « de l'homme. Tel est le point de vue où il se place : c'est le point de vue du savant. De là découlent diverses conséquences. Le savant ne prend pas parti : il ne s'indigne pas, il ne condamne pas, il ne juge pas. Son rôle est seulement de décrire, d'analyser, de classer. Tout ce qui existe sollicite également son attention : la laideur autant que la beauté, le mal autant que le bien. Ou plutôt il n'y a pour lui ni beauté, ni laideur, ni bien, ni mal ; il n'y a que les manifestations variées de la vie. Il assimile l'homme à un animal ou à une plante. Par suite, il ne tient pas compte de la liberté, mais il explique toute l'activité humaine d'abord par l'instinct, par le tempérament physique, par les tendances héritées, enfin par l'influence du milieu et l'action déterminante des circonstances, rencontres et hasards. A vrai dire, Balzac est homme d'imagination, non de science, mais le point de vue scientifique lui sert à justifier les tendances de son imagination. Dépourvu de délicatesse et de distinction, il échouera dans la peinture de l'humanité supérieure, il réussira surtout dans l'étude de la vulgarité, des manies et des vices.

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« s'aperçoit un jour qu'elle est réduite à quelques pouces et cherche vainement à conjurer son mauvais destin :irrémédiablement condamné, il disparaîtra en même temps que son talisman.

Cette aventure est le symbole del'alternative où les hommes se trouvent placés du fait de leur condition : une vie longue, mais morne, ou une vieintense, mais brève. La Recherche de l'Absolu.

Balthazar Claes habite à Douai une demeure flamande.

Ce chimiste est obsédé par lapassion de la Science; il se consume en efforts gigantesques, soutenu par l'espoir de découvrir le corps simple qui luipermettra de fabriquer le diamant pur.

Tout entier à son rêve d'Absolu, il devient le bourreau de son entourage,compromet l'avenir de ses enfants en se livrant à de folles dépenses de laboratoire et torture sa femme,douloureusement jalouse de la Science, qui lui a ravi l'affection de son mari.

A la mort de son épouse, sa filleMarguerite entreprend de lutter contre sa folie, l'oblige à accepter la gérance d'une recette des finances enBretagne et profite de son absence pour reconstituer la fortune des Claes.

Balthazar revient, guéri, semble-t-il.

MaisMarguerite se marie et part en voyage avec son époux.

Ce départ réveille la passion sommeillante de Claes; il seruine une seconde fois et meurt misérablement. CONTES PHILOSOPHIQUES A ces romans se rattachent des oeuvres plus courtes, mais pathétiques et chargées de sens, qui content lesaventures de héros partis, eux aussi, à la recherche d'un Absolu.

Cet Absolu revêt des formes diverses : dans LeChef-d'oeuvre inconnu, il correspond à la Beauté idéale; dans Les Proscrits, à la Vérité divine. Le Chef-d'oeuvre inconnu.

En 1612, à Paris, le jeune Nicolas Poussin rencontre un inquiétant vieillard, Frenhofer, qui pénètre avec lui chez son maitre Porbus, se lance dans de longues considérations esthétiques et finalementl'entraîne dans son propre atelier, où il lui montre des toiles incomparables.

Frenhofer obtient de Poussinl'autorisation de faire le portrait de sa fiancée Gillette et il s'extasie devant son oeuvre achevée; mais Poussin etPorbus ne voient sur sa toile qu'un enchevêtrement incohérent de lignes et de formes.

Le vieillard semble s'obstinerdans son illusion; mais, la nuit suivante, il meurt après avoir brûlé ses toiles. Les Proscrits.

En 1308, à Paris, un mystérieux vieillard et un jeune homme nommé Godefroid vont assister en Sorbonne au cours de Sigier, professeur de théologie mystique.

Le savant orateur, en décrivant pour eux lessphères où Dieu a rangé ses créatures selon les lois d'une hiérarchie secrète, les aide à discerner leur génie ou leurvocation : le vieillard a reçu du ciel les dons d'un visionnaire; Godefroid enferme dans la fragilité de son enveloppecharnelle une essence angélique.

Finalement, Godefroid pénètre le mystère de sa naissance illustre et le vieillard, quiest le grand poète Dante Alighieri, retrouve l'accès de sa patrie perdue. ROMANS MYSTIQUES L'aventure mystique se distingue de toutes les autres; elle ne se ramène ni à une quête de science, ni à un désir dejouissance, ni à une volonté de puissance; elle oriente toutes les ambitions de l'homme vers un idéal de communionavec Dieu; elle résume en un seul rêve immense tous les rêves d'Absolu.

Aussi a-t-elle hanté l'imagination de Balzac.En 1835, il réunit en un Livre mystique, avec sa nouvelle Les Proscrits, ses deux romans Louis Lambert et Séraphita,qui se déroulent dans un climat analogue, mais sont placés tous deux sous l'invocation de Swedenborg; et si larecherche de Louis Lambert est finalement meurtrière comme celle des autres héros des Études philosophiques, celledes personnages de Séraphita s'achève au contraire sur un acte d'espérance métaphysique. Louis Lambert.

Louis Lambert est élève au collège de Vendôme.

L'illuminisme l'attire; à ,'exemple de Swedenborg, il croit que « les anges se révèlent au milieu des hommes »; obéissant à une vocation personnelle, il tente d'accéder àl'existence angélique en faisant triompher son s être intérieur » sur son « être .extérieur ».

En même temps, ilcherche à résoudre le problème de la connaissance et entreprend d'expliquer tous les phénomènes par l'action d'unesubstance éthérée, dont la pensée et la volonté sont des modes comme l'électricité, la chaleur ou la lumière.Parvenu à l'âge adulte, il poursuit ses réflexions, tout en vivant un grand amour, mais sa raison ne parvient plus àcoordonner les visions fulgurantes qui illuminent son âme de voyant; il meurt à vingt-huit ans, ayant épuisé sesforces dans son double rêve d'angélisme et de connaissance. Séraphita.

En Norvège, une jeune fille, Minnaescalade des hauteurs enneigées, guidée par un être mystérieux qu'elle croit aimer et qu'elle appelle Séraphitus; mais pour son fiancé, Wilfrid, et pour son tuteur, le pasteur Becker,cet être est une jeune fille et se nomme Séraphita.

M.

Becker expose aux deux jeunes gens la doctrine deSwedenborg et leur apprend que Séraphitus-Séraphita est un être angélique, né d'un disciple du maître suédois.L'ange complète leur initiation en leur révélant les correspondances universelles et leur enseigne « le chemin quimène au ciel »; puis son âme s'élève dans les airs et elle est accueillie parmi les séraphins.

Wilfrid et Minnaassistent, foudroyés, à sa transfiguration; puis ayant entrevu les hauts mystères, ils se disposent à parcourir, lamain dans la main, la route qui les conduira jusqu'à Dieu. B Les Études de moeurs SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE Parmi les Études de moeurs, qui, à l'inverse des Études philosophiques, peignent généralement une réalité commune et immédiate, les Scènes de la vie privée sont les plus anciennes.

Elles marquent, en 1830, l'adhésion du jeuneécrivain à l'esthétique réaliste : « L'auteur croit fermement que les détails constitueront désormais le mérite des. »

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