Balzac, La maison du chat-qui-pelote
Publié le 28/03/2021
Extrait du document
Etude linéaire 5
Balzac, La maison du chat-qui-pelote
introduction
- La maison du chat-qui-pelote : petit roman publié en 1829, placé par Balzac en
ouverture de La comédie humaine.
- Action se situe à Paris : Le père Guillaume, riche marchand drapier de la rue StDenis, a deux filles qu’il a élevées avec sa femme selon les mœurs et les valeurs
de son milieu.
- Passage retenu : se situe au début du roman. Les deux filles sont présentées au
lecteur qui est aussi informé de l’éducation qu’elles ont reçue.
Question : Comment Balzac montre-t-il, dès l’entrée en scène de ses
personnages, le poids du milieu familial sur les individus ?
Mouvements du texte :
l. 1 à 5 : présentation de Virginie
l.5 à 13 : présentation d’Augustine
l.13 à la fin : l’éducation des deux sœurs
1
er
mouvement : Présentation de Virginie
1
ère phrase : dès la 1ère phrase, avec l’entrée en scène de Virginie, tout un petit
monde est suggéré au lecteur :
-par l’emploi du titre « Mademoiselle », on rentre ds les mœurs des familles
de commerçants : les filles du patron st appelées par leur prénom
précédé de « mademoiselle », signe du respect que les commis leur doivent.
-deux autres personnages st mentionnés : sa jeune sœur, sa mère.
le personnage de la mère se dessine déjà comme une forte personnalité,
incarnant la loi et l’ordre. :
« lois despotiques » (formule redondante) cf plus loin « rigueur maternelle ».
- l’âge de Virginie, déjà assez élevé pour une jeune fille, suggère
implicitement que la question de son mariage doit être pressante
2
e
phrase (l. 2 à 5) : en une phrase, la jeune fille est caractérisée physiquement et
moralement :
-un physique peu avantageux : « air disgracieux »
-une ressemblance peu flatteuse avec sa mère : « que sa
ressemblance avec sa mère … »
- mais une nette valorisation morale :
« deux grandes qualités qui pouvaient tout
contrebalancer : elle était douce et patiente ».
valorisation qui peut interroger cependant : trop façonnée par sa mère ? qualités trop
stéréotypées ? 2
e
mouvement : présentation d’Augustine (l5 à 13)
- portrait construit de la même façon que celui de sa sœur , mais nettement plus
long et qui contraste avec lui :
-un écart d’âge important avec l’ainée : « à peine âgée de 18 ans »
-jeunesse du personnage lui confère d’emblée une plus grande
dimension romanesque
«
2 e
mouvement : présentation d’Augustine (l5 à 13)
- portrait construit de la même façon que celui de sa sœur , mais nettement plus
long et qui contraste avec lui :
-un écart d’âge important avec l’ainée : « à peine âgée de 18 ans »
-jeunesse du personnage lui confère d’emblée une plus grande
dimension romanesque
- absence de ressemblance : « ne ressemblaient ni à son père, ni à sa mère »
et « par l’absence de tout lien physique avec leurs parents » : 2 e
élément qui
contraste avec l’ainée
-quelque chose qui pourrait presque rappeler l’univers des contes : 2
sœurs très différentes
-la référence au dicton de prude donne aussi un halo d’innocence à
Augustine
- portrait se précise à partir de la l.
8 par des caractéristiques physiques
valorisantes : Augustine est jolie, charmante
« petite », « mignonne », « gracieuse »
- à partir de la l.9, glissement vers le portrait moral :
-1 er
élément : sa naïveté « pleine de candeur » déjà suggérée par la
référence au dicton de prude
- puis , de façon assez inattendue , accumulation de termes
nettement négatifs : « mesquins », «communes » , « de la gêne » :
- à travers le regard d’un hypothétique « homme du monde »
Augustine, contrairement à sa sœur, est plus caractérisée
socialement : elle dénoterait dans le grand monde.
l.11 à 13 : plusieurs termes connotent un manque de réactivité et peut-être de
personnalité :
« figure silencieuse et immobile », « mélancolie passagère », « filles
trop faibles »
A la fin des 2 premiers mouvements, deux sœurs st nettement individualisées ds l’esprit
du lecteur.
Augustine éveille plus que sa sœur la curiosité du lecteur.
Mais ds le 3 e
mouvement, B.
les « réunit » pour exposer assez précisément l’éducation
qu’elles ont reçue.
3 e
mouvement (l.13 à la fin) : l’éducation reçue
A partir de la l.13, les deux sœurs évoquées ensemble jusqu’à la fin du texte.
l.
13 à 18 : longue phrase qui les fait d’abord voir dans leur
environnement habituel.
Tableau qui a pour fonction non seulement de rendre
compte d’une atmosphère, mais aussi de mettre en lumière des valeurs
fondamentales de leur milieu : modestie et simplicité..
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