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Bac de Français - Explication linéaire - Juste la fin du monde (Partie 2 - Scène 2) - La colère d'Antoine

Publié le 13/02/2022

Extrait du document

« Partie 2 - Scène 2 L’extrait s’ouvre sur une prise de parole d’Antoine à destination de tous les membres de sa famille comme le justifie le pronom personnel de la deuxième personne du pluriel « vous ».

Nous remarquons alors sur cette ligne que le dispositif textuel forme deux camps.

En effet, les pronoms personnels « vous », désignant la famille qu’il accuse, et « moi », désignant Antoine, sont situés à l’opposé sur la ligne.

Entre ces deux pronoms se trouve l’adverbe « toujours ».

La cause de la crise personnelle d’Antoine est ainsi explicitée, sa famille est toujours liguée contre lui. Ensuite, la négation de la ligne 2 traduit une impossibilité. De plus, la réplique d’Antoine se construit autour d’une épanorthose où le verbe « disais » devient « seulement dire » ainsi que d’un parallélisme de construction : « je disais seulement / je voulais seulement dire (…) je disais seulement, / je voulais seulement dire ».

Ces procédés insistent sur l’interprétation erronée des propos d’Antoine par sa famille, il est donc incompris. En outre, la réplique de Louis « Ne pleure pas.», témoigne de l’état de grande crise dans lequel se trouve Antoine.

De plus, à travers cet impératif négatif, Louis tente de se rapprocher d’Antoine mais il échoue. Effectivement, cette formule de réconfort est mal interprétée par Antoine témoignant de l’incapacité des mots à faire les bonnes actions. En effet, à la ligne 9, la rivalité fraternelle, latente jusque-là, prend soudain une expression directe et saisissante à travers la réplique d’Antoine : « Tu me touches : je te tue.

».

Cette phrase est d’ailleurs construite autour d’un chiasme qui souligne l’opposition entre les deux frères. On retrouve aussi une asyndète, marquée par les deux points, suggérant une relation de cause à conséquence.

Cette absence de lien logique insiste alors cette relation de condition ce qui met en valeur la violence dans ces paroles. La seconde partie de sa phrase, « je te tue », fait un écho au prologue ainsi qu’à la mythologie avec les luttes fratricides.

Cela traduit donc l'état de crise familiale. Puis, la réplique suivante de la mère a pour but d’apaiser cette crise avec l’impératif « Laisse-le Louis » qui suggère l’isolement spatiale. L’apaisement ne peut donc se faire que par la séparation. Catherine adopte ensuite la même stratégie de la mère pour éviter la lutte fratricide à savoir la séparation entre les deux frères.

Par conséquent, elle demande à Louis de partir voire de disparaître, de manière polie, c’est ce qu’indique l’utilisation du modalisateur « je. »

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