Aurélien - Aragon - Incipit
Publié le 15/09/2018
Extrait du document

• C’est à travers le vers de Racine que le perso accède à l’amour pour Bérénice : révèle la nature impressive de la littérature.
Un concert de voix
• Malgré une narration à la 3ème pers, la 1ère pers du singulier apparait x2 : « je crois » (l.12) et « je deviens gâteux » (l29-30) -> le narrateur ou personnage ? comme si 2 voix se mêlaient.
• « Je deviens gâteux » -> remarque comique
• Narrateur n’hésite pas à se moquer de son perso (l.3) « il avait des idées sur les étoffes ».
CONCLUSION
On n’assiste pas à un coup de foudre ; ce n’est ni le physique, ni la grâce, ni l’esprit de Bérénice qui exercent une attirance sur le personnage masculin, mais son nom, car il évoque des souvenirs littéraires et personnels.
Aurélien va être hanté et fasciné par Bérénice, dont le prénom évocateur laisse augurer une fin tragique.
Rencontre amoureuse qui se différencie de celles précédemment étudiées puisqu’Aurélien ne tombe pas directement sous le charme de la jeune femme
Auteur sait jouer de l’attente du lecteur en allant à l’encontre de ce topos romanesque.
Ouverture : contraste avec rencontre traditionnelle.

«
dans l’obligation d’avoir du goût ».
1.
Un portrait déplaisant
• Aurélien ajoute un détail physique disgracieux : ses cheveux.
Il les juge avec des termes péjoratifs :
« ternes », « mal tenu »
• Ils n’ont ni éclats, ni forme.
Il se trouve dans l’incapacité de préciser la couleur soit brune, soit
blonde.
Ce jugement est mis en valeur par le discours indirect libre « les cheveux coupés ça demande des
soins constants » il est méprisant à l’égard de cette femme ; manque de rafinité à l’opposé de son idéal
féminin.
II] Malaise et obsession
1.
Une impression étrange
• Aurélien ne ressent pas d’indifférence en vers cette femme mais un sentiment difficile à définir :
« vague, générale, d’ennui et d’irritation » = RYTHME BINAIRE.
• Ce sentiment vague est lié à l’impossibilité de dresser un portrait clair de Bérénice = « il avait mal
regardé ».
Il éprouve un malaise Bérénice.
L’écriture va rendre la difficulté qu’il éprouve :
- syntaxe hachée (arrêts, petits points)
- phrases courtes
- phrases nominales par dérivation « irritation », « irrité »
1.
Une onomastique envoûtante
• Structure conditionnelle « qu’elle se fût appelé Jeanne ou Marie » (l.12) -> souligne la différence
entre les deux prénoms banals « Jeanne ou Marie » avec un prénom original « Bérénice » : malaise, qualifié
de « superstition ».
Le tour présentatif le met en valeur en valeur « voilà bien ce qui l’irritait ».
• Grâce à la focalisation interne on rentre dans l’intimité du personnage (l.11) et notamment avec le
discours indirect libre « c’était disproportionné » et l’écriture permet de rendre compte du flot de la pensé
du personnage.
• Nombreuses aposiopèses (=fait de ne pas terminer la phrase, s’interrompre en laissant au lecteur le
soin de la terminer) : « les vers, lui » ; « l’autre, la vraie ».
• Langage oral, courant donc on rentre dans l’intériorité du perso.
Dans l’ensemble du texte, les idées n’ont pas vraiment de liens entre elles : il passe de l’apparence de
Bérénice au vers de Racine, vers au un pouvoir évocateur pr la musicalité: répété x3 et prend une forme
incantatoire et obsédante qui crée une équivalence entre le vers et la femme.
• « Un vers qu’il ne trouvait pas un beau vers » (l.17-19) : progression à l’obsession : « hantait » ;.
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