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AUBERT Jean-Louis, abbé : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/11/2018

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AUBERT Jean-Louis, abbé (1731-1814). Poète et publiciste, né à Paris. Fils du violoniste et compositeur Jacques Aubert, il renonça bientôt à la carrière ecclésiastique pour le journalisme et les lettres. A partir de 1751, sa chronique littéraire fit le succès des Affiches de Paris. Protégé par la Cour, tonnant contre la « fausse philosophie », brouillé avec Grimm et Marmontel, il dirigea les Mémoires de Trévoux, qu’il tenta de moderniser, puis la Gazette de France (1774-1786 et 1791-1792). Ses Fables nouvelles (1756, nombreuses rééditions) lui avaient valu les compliments de Voltaire : « Du sublime écrit avec naïveté ». Mais ce naïf sait habilement concilier les idées nouvelles — inutilité des couvents (« le Patriarche ») ou de l’« état des armes » (« la Main droite et la Main gauche »), préjugé nobiliaire (« les Deux Sin

« ges et le Renard») -et la soumission à l'ordre établi : «Les hommes deviendraient bientôt insociables 1 S'ils ne connaissaient plus ni monarques ni lois >> ( « les Four­ mis>>).

Pastichant La Fontaine parfois jusqu'au plagiat (le merle «sur un arbre perché >> ...

), tentant, parfois avec bonheur, d'imiter sa fantaisie métrique, Aubert joignit à la première édition de ses fables un Discours touchant la manière de lire les Fables et de les réciter, commen­ taire des textes du maître, auxquels il reproche implicite­ ment leur manque de clarté.

Il donna ensuite des Contes moraux sur des tableaux de Greuze (1761-1763), un drame inspiré de Gessner, la Mort d'Abel (1765), un long poème, Psyché ( 1769).

Le duc de La Vrillière lui ayant obtenu une chaire au Collège royal, il l'inaugura par un Discours sur les progrès de la langue et de la littérature françaises (1774).

Il cessa toute activité publique après le 1 0-Aofit.

Ce journaliste fin et intelli­ gent avait été peu à peu gagné par la fièvre antiphiloso­ phique; quant au fabuliste, sa prétention d'avoir surpassé La Fontaine fait aujourd'hui sourire.

[Voir aussi FABLE.) BLBLIOGRAPHIE Aucune édition récente.

A consulter: G.

Saillard, Essai sur la fable au xvm• siècle, Toulouse, 1912.

J.-P.

DE BEAUMARCHAIS. »

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