Au Lecteur Charles Baudelaire - Les Fleurs du mal
Publié le 01/11/2012
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Introduction : Au lecteur est issue du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Baudelaire un poète symboliste du XIXème siècle. Au Lecteur est le poème liminaire du recueil Les Fleurs du Mal, placé hors numérotation, il a été placé en tête dans toutes les éditions. Il a donc une importance majeure : il présente et ouvre le recueil. Il montre l’esthétique moderne de Baudelaire qui associe le Beau et le Mal. Au Lecteur est un portrait de la condition humaine. Ce poème aborde des thèmes qui seront récurrents dans le recueil : la mort, le péché, la religion... Il est composé de 10 quatrains. Les deux premiers montrent la faiblesse de l’homme en proie aux péchés, sa faiblesse physique et morale. Les 5 suivants montrent l’influence de Satan, la beauté du mal. Les 3 derniers montrent la place importante qu’occupe le spleen, cette mélancolie. Le poème est composé de dix quatrains avec des vers en alexandrins. Les rimes sont embrassées et on retrouve une alternance rimes féminine et masculines. Quatrains 1-2 : faiblesse de l’Homme Quatrains 3-7 : Influence de Satan, beauté du Mal Quatrains 8-10 : Influence du Spleen Lecture du poème : u Lecteur La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas ; Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d'une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peu...
« u Lecteur La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.. »
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