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ARRIA MARCELLA - Contes Fantastiques de Théophile Gautier

Publié le 12/06/2015

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gautier

Deuxième partie : La promenade nocturne d'Octavien

(p. 186 à 207)

COMPRÉHENSION

1.  La nuit sereine et transparente, ce jour nocturne (on pense à l'obscure clarté qui tombe des étoiles...) va évidemment favoriser la renaissance de Pompéi qui, dans l'ombre complice, n'apparaît plus aussi dégradée, aussi délabrée : les parties absentes se complétaient par la demi-teinte.

 

2.  Octavien s'interroge, croit marcher dans un rêve, mais reconnaît qu'il n'est ni endormi ni fou. Il raisonne : (Ce n'étaient pas des fantômes qui défilaient sous ses yeux, car la vive lumière du soleil les éclairait) mais, incapable d'expliquer cette aventure, il se laisse porter par les événe­ments. Apparemment il ne rêve pas mais le fantastique se nourrit de cette incertitude.

1.  Itinéraire suivi : ils sont entrés par la Porta marina (ce n'est pas dit, mais la mention de l'amphithéâtre situé à l'autre extrémité de la ville le laisse entendre). Ils visitent les théâtres, puis arrivent à l'amphithéâtre. Revenant sur leurs pas, ils visitent le quartier nord-ouest où se trouvent la rue de la Fortune, la maison de Méléagre, la rue Consulaire, le Four, la boutique du Chirurgien. La voie bordée de sépulcres (la rue des Tombeaux) part de la porte d'Herculanum et conduit à la maison de Diornedes.

2.  Peut-être y a-t-il du nouveau sous la lune! : Octavien ne croit pas si bien dire. L'auteur, habilement, discrètement, annonce la deuxième partie du récit.

3.  L'émotion d'Octavien, dans la villa d'Arrius Diomèdes, est provoquée par les paroles du guide dans le cellier où fut trouvé, parmi dix-sept sque­lettes, celui de la daine dont l'empreinte se voit au musée de Naples. Ces paroles ravivent l'émotion du jeune homme et lui font même verser une larme.

 

4.  Rétrospectif : qui regarde en arrière. Cet amour rétrospectif a pour objet une femme du passé, morte dans le cas présent depuis des siècles (cf. aussi Le Roman de la momie). Cet amour absolu et sans espoir, dans la note romantique, cause le spleen infini de (amoureux.

gautier

« ARRIA MARCELLA 10.

Le sérail idéal est composé de toutes les femmes du passé, célèbres pour leur intelligence et leur beauté.

11.

La Vénus de Milo est ici nommée moins pour sa beauté que pour la matière dont elle est faite, le marbre, dur et froid.

À deux reprises, plus loin.

l'auteur comparera le pied et le bras d'Arria Marcella à du marbre.

12.

Idéal rétrospectif rappelle évidemment amour rétrmpectif La femme idéale.

pour Octavien, n'existe que dans le passé.

13.

Rebuté par la réalité prosaïque, déçu par le monde moderne, Octavien se réfugie dans le rêve grâce auquel il peut sortir du temps et de la vie.

Ici par exemple, il peut rêver du siècle de Titus, qui régnait en 79, quand la lave et les cendres du Vésuve recouvrirent Pompéi.

ÉCRITURE 14.

le wlam, d'humeur débonnaire œjour-là,jùmait tout tmnquilleme/U sa pipe et On ne l'aurait pas cru d'un caractère plus fénxe que Montmaltre : ainsi est traduit le calme du Vésuve.

15.

Gautier compose un vaste tableau où semblent dominer l'or et l'azur, mais sans agressivité, et même adoucis par un léger brouillard, une vapeur blanche, au sommet du cône.

La vue est panoramique la ville s'étend entre le volcan au cône strié de laves bleues, roses, violettes, mor­ dorées par le soleil et la mer placide.

16.

Composition de la villa d'Arrius Diomèdes l'impluvium ou cav;edium (cour) ; l'exèdre (salon d'été) ; la basilique (galerie) ; le nym­ ph;eum (salle de bains) ; le cubiculum ; le tétrastyle (salle de récréation ) la chapelle des dieux lares ; le cabinet des archives ; la bibliothèque ; le musée des tableaux; le gynécée (appartement des femmes).

17.

Les trois peintres nommés ont un rapport avec Naples : Rosa y est né, l'Espagnolet y est mort ; quant à Massimo Stanzioni, il naquit et mou­ rut dans cette même ville dont il décora plusieurs églises.

De même, les vins cités, Lacryma Christi, Capri.

Falerne, sont des vins du cru.

18.

Ses pieds, sans qu'il en eût conscience, le portèrent à l'entrée par laquelle on pénètre dans la ville morte.

Notez sans qu'il en eût conscience, qui peut être compris comme : sans s'en rendre compte, en étant distrait, ou bien en état de somnambulisme.

31. »

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