ARNAUD Georges : sa vie et son oeuvre

ARNAUD Georges, pseudonyme d’Henri Girard (1918-1987). Il s’engagea en 1940, bien qu’il eût été réformé, et s’évada ensuite de captivité. Il passa son doctorat en droit et prépara le Conseil d’État. En 1945, un drame familial brisa ses études. Il s’ensuivit un procès retentissant. Après dix-neuf mois de prison, Georges Arnaud, défendu par maître Maurice Garçon, fut acquitté. Il partit, en 1947, pour l’Amérique du Sud, où il subsista misérablement jusqu’en 1949. De cette expérience il devait tirer trois romans, le Salaire de la peur (1949), qui lui apporta la gloire, le Voyage du mauvais larron (1951), Lumière de soufre (1952), et des nouvelles, la Plus Grande Pente (1961). Georges Arnaud a donné également de grands reportages, Schiltiben 41 (1953), Prisons 53 (1953), Indiens pas morts, Chroniques du crime et de l'innocence (1982), des pièces de théâtre (Maréchal P... [1958], et surtout les Aveux les plus doux [1954], que la censure interdit de porter à l’écran), un pamphlet, Pour Djamila Bouhired (1957).