Arbres dans la nuit et le jour - Jules Supervielle
Publié le 09/03/2011
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Candélabres de la noirceur, Hauts-commissaires des ténèbres, Malgré votre grandeur funèbre Arbres, mes frères et mes sœurs, Nous sommes de même famille, L'étrangeté se pousse en nous Jusqu'aux veinules, aux ramilles, Et nous comble de bout en bout. A vous la sève, à moi le sang, A vous la force, à moi l'accent Mais nuit et jour nous ressemblant, Régis par le suc du mystère, Offerts à la mort, au tonnerre, Vivant grand et petitement, L'infini qui nous désaltère Nous fait un même firmament. Nos racines sont souterraines, Notre front dans le ciel se perd Mais, tronc de bois ou cœur de chair, Nous n'avançons que dans nous-mêmes. L'angoisse nourrit notre histoire Et c'est un même bûcheron Qui, nous coupant de notre long, Viendra nous couper la mémoire Jules Supervielle.
Le sujet indique : Étudier, sous la forme d'un commentaire composé, ces strophes, en recherchant comment l'auteur évoque, dans une méditation poétique, les analogies entre la nature et l'homme (Paris 1971). Question 1. Expliquez dans la deuxième strophe les points de convergence entre la personne humaine et celle de l'arbre. Question 2. Montrez le lien logique entre ces trois termes : « étran-geté « (vers 6), « mystère « (vers 10) et « angoisse « (vers 17). ► Conseils. Pour la première question, expliquez littéralement en quoi l'homme et l'arbre se ressemblent en étudiant les termes caractéristiques de la deuxième strophe.
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