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Après l'Amour, la Guerre est sans doute le thème littéraire le plus exploité. Racontée, commentée, glorifiée ou critiquée, la Guerre occupe tous les genres de la littérature universelle. En vous référant à des exemples précis vous étudierez, en un développement organisé, la façon dont ce thème est abordé dans les oeuvres littéraires que vous connaissez.

Publié le 21/02/2011

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amour

« C'est lorsque la fureur de la guerre civile ou du fanatisme arme les hommes de poignards, déclare Diderot dans De la Poésie Dramatique, et que le sang coule à grand flots sur la (erre, que le laurier d'Apollon s'agite et verdit. Il en veut être arrosé. Il se flétrit dans le temps de la paix et du loisir. « De fait, non seulement dans la poésie mais dans toute la littérature, on a souvent recours aux thèmes guerriers, depuis l'aube des temps (cf. les épopées sanscrites elles-mêmes). Mais les auteurs abordent le problème de façon très variée, de l'exaltation de la guerre à sa dénonciation ; beaucoup d'entre eux en tout cas voient aussi le parti qu'ils peuvent en tirer sur le plan esthétique.

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« qui coule dans la Seine, ou ailleurs, doit soulever la répugnance du lecteur, et lui montrer toute l'atrocité de laguerre.

Mais on peut penser que dans certaines descriptions, cet auteur baroque a presque un regard complaisantsur les massacres qu'il dénonce en favorisant les images de sang et de mort.Au cours de la guerre, le recours aux armes est indispensable.

Certains auteurs leur donnent toute leur importance,en en faisant des objets privilégiés.

Le goût des armes est présent dès l'Iliade, qui décrit longuement le bouclierd'Achille comme une merveille, ou l'Odyssée, où le cheval de Troie, cette arme particulière, est longuement évoqué.Tout près de nous, dans L'Espoir toujours, les combattants manifestent un amour passionnel des avions, et Malrauxrevient souvent sur ces derniers, sur les chars, les mitrailleuses, symboles de la guerre. II.

La mise en scène de la guerre. Elle est surtout le fait, à quelques exceptions près, de ceux qui glorifient la guerre ; ils passent d'une simplenarration à une mise en valeur, qui est faite de différentes façons. 1.

La narration pure.Les récits de bataille ne sont pas rares dans la littérature.

Ils prétendent souvent à l'objectivité.

On peut trouver unexemple extrême de cette volonté de rendre compte au maximum de l'histoire dans Salammbô : Flaubert décrit laguerre de révolte des Mercenaires de Carthage ; il détaille les procédés de combat, les méthodes de siège de laguerre antique.

D'autres auteurs, moins précis peut-être, ont aussi pour but de « raconter » la guerre ; souvent ilsen ont été eux-mêmes les acteurs, et sont très bien placés pour en parler : ainsi César fait-il revivre « sa » guerredes Gaules, Villehardouin rédige une Histoire de la Conquête de Constantinople, conquête à laquelle il a participé.L'un et l'autre retracent les faits militaires avec précision.Cependant, on sait que l'objectivité en histoire est difficile.

César, qui se dit, se veut objectif, cherche par tous lesmoyens à se mettre en valeur à travers les faits racontés ; Villehardouin fait l'apologie de la Quatrième Croisade...Ils sont ainsi conduits à une « mise en scène » de faits guerriers.

Flaubert lui-même, dans toute sa volontéd'impartialité, insuffle à certains des récits de Salammbô une grandeur qui dépasse celle d'un simple compte rendu. 2.

La guerre comme spectacle.Certains auteurs sont sensibles à l'esthétique des grandes batailles rangées ; Flaubert insiste sur la marche del'armée carthaginoise ; il détaille les techniques militaires dans un souci de précision, certes, mais aussi en voyant labeauté de « chefs d'oeuvre » comme des sièges.

On oublie les aspects tragiques de la guerre, ou son sens même,devant des spectacles comme ceux qu'en présente L'Espoir : le bombardement de Madrid, par exemple, donne lieuau déploiement d'un « style de l'incendie » (tourbillons d'étincelles dans la nuit...). 3.

Le mode épique.La narration prend parfois une dimension qui dépasse les événements évoqués.

On peut noter que les épopées ontsouvent une guerre pour thème.

Dans l'Iliade, les combats, fussent-ils singuliers, deviennent des faitsextraordinaires, du fait de l'exagération de l'auteur, de l'intervention des dieux, des éléments naturels.

Et dansd'autres genres littéraires, la peinture de la guerre peut momentanément provoquer l'emploi d'un style épique.

DansLe Cid, le récit du combat de Rodrigue contre les Maures met en valeur le héros par des procédés de cet ordre ;c'est d'abord l'exagération : « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.

» Puis les contrastes entre l'agitation et le silence, la lumière et l'ombre, l'exaltation de l'héroïsme de chaque individu,et de l'activité prodigieuse de Rodrigue...

Dans ce genre de littérature, les éléments « participent » aux actionshumaines, en les facilitant, comme dans cet épisode du Cid, ou en les rendant plus glorieuses (cf.

le déchaînementde la neige dans certaines batailles de L'Espoir). III.

La mise en question de la guerre. 1.

Le caractère dérisoire de ses causes.Sans doute est-ce Rabelais qui est allé le plus loin dans ce genre de mise en question, dans les chapitres deGargantua consacrés à la guerre Picrocholine.

On sait la minceur de l'incident de base, ce « grand débat dont furentfaites grosses guerres » ; l'épisode des fouaciers est volontairement raconté sur le mode carnavalesque.

La fantaisierecouvre une réflexion sur les origines de la guerre (les événements s'enchaînent ensuite, Picrochole prêtant foi à unrécit mensonger et se lançant dans une guerre d'agression). 2.

L'horreur d'une guerre meurtrière.. »

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