Après avoir relu certaines pièces de Corneille, Amiel écrit : « C'est puissant, mais on a devant soi des idées héroïques plutôt que des êtres vivants ». Commentez et discutez.

   Voici comment vous pouvez construire votre développement.    I. Puissance du théâtre de Corneille : Vous trouverez les éléments de ce paragraphe dans l'étude du héros cornélien (volonté — idéal — admiration, etc...).    II. Mais les héros de Corneille ne sont-ils que des idées ?    a) Les pièces qu'il écrit à partir de 1659 (Œdipe, etc...) mettent en scène des personnages qui incarnent une idée en un drame tout abstrait. Sertorius est une lutte d'idée plus que de passion.    Mais, on peut supposer que vous ignorez cette partie de l'oeuvre de Corneille et que vous vous en tiendrez aux chefs-d'œuvre,    b) L'idéal qui les habite n'est pas exclusif (Rodrigue, Auguste ou Polyeucte): lutte. Définissez le « conflit cornélien «.    — Hésitations : stances de Rodrigue et de Polyeucte. Livie affermit la décision d'Auguste...    — Souffrance : Rodrigue, Émilie, Polyeucte, même le vieil Horace.    III. Par conséquent :    — Des héros sans doute, d'ailleurs à l'image d'une époque héroïque.    — Mais dont la grandeur et la puissance sont une conquête, une libération douloureuse.