Après avoir, dans son Siècle de Louis XIV, vanté les principaux auteurs de ce temps, Voltaire ajoute: La Fontaine, bien moins châtié dans son style, bien moins correct dans son langage, mais unique dans sa naïveté et dans les grâces qui lui sont propres, se mit, par les choses les plus simples, presque à côté de ces hommes sublimes. Que pensez-vous de ce jugement ?
Publié le 01/03/2011
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Une des originalités de Voltaire dans le Siècle de Louis XIV est d'avoir consacré tout un chapitre aux Beaux-Arts. Après avoir comparé Corneille et Racine, salué en Molière le Législateur des bienséances du monde, admiré les Épitres et l'Art poétique de Boileau, il apprécie La Fontaine. Ce jugement comprend : 1° Des critiques : Bien moins châtié dans son style, bien moins correct dans son langage ; 2° Des éloges : unique dans sa naïveté, se mit par les choses les plus simples à côté de ces hommes sublimes.
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- Après avoir passé en revue dans son « Siècle de Louis XIV » l'œuvre de Corneille, de Racine et de Boileau, Voltaire ajoute : « La Fontaine, bien moins châtié dans son style, bien moins correct dans son langage mais comique dans sa naïveté et dans les grâces qui lui sont propres, se mit par les choses les plus simples presque à côté de ces hommes sublimes ». Appréciez.
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d
- Voltaire écrit dans « Le Siècle de Louis XIV », à propos des « Caractères »: « Le livre baissa dans l'esprit des hommes quand une génération entière, attaquée dans l'ouvrage, fut passée. Cependant, comme il y a des choses de tous les temps et de tous les lieux, il est à croire qu'il ne sera jamais oublié ». Étudiez ce jugement.
- Partagez-vous le jugement suivant de Flaubert (1853) : «Nous nous étonnons des bonshommes du siècle de Louis XIV, mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie ; on n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fassent croire en eux à une nature plus qu'humaine, comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout, non ! Mais quelle conscience ! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leurs pensées les expressions justes ! Quel travail ! Quelles natures ! Co
- Apprécier ce jugement de Flaubert en l'appliquant particulièrement à l'œuvre de Boileau : Nous nous étonnons des hommes du siècle de Louis XIV; mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie. On n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fasse croire en eux à une nature plus qu'humaine comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout; non! Mais quelle conscience! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leur pensée les expressions justes ! Quel travail