Apollinaire écrit : « Je ne me suis jamais présenté comme destructeur mais comme bâtisseur. »
Publié le 27/03/2022
Extrait du document
«
DM Français : dissertation
1G2
Guillaume Apollinaire (1880-1918) publie son recueil Alcools, qui surprend par son
écriture poétique moderne et originale mais également par des nouveaux thèmes comme
celui de la ville.
Apollinaire, défenseur de « l’esprit nouveau » a souvent été accusé de
destructeur de la tradition poétique puisque son écriture est novatrice, dans la lettre qu’il
envoie à son ami Billy en 1918 Apollinaire écrit : « Je ne me suis jamais présenté comme
destructeur mais comme bâtisseur.
».
En effet Apollinaire n’a pas détruit la tradition mais
s’en est servi pour créer de la modernité.
Ainsi nous nous demanderons en quoi ce propos
éclaire la démarche du poète dans son recueil Alcools.
Dans un premier temps nous allons
montrer qu’Apollinaire n’a pas rompu avec la tradition car elle est présente dans le recueil,
puis nous verrons comment ce dernier utilise cette tradition pour créer de la modernité.
Apollinaire apporte un renouveau poétique en modernisant certaines caractéristiques
traditionnelles, il exploite plusieurs aspects de la poésie traditionnelle dans le fond et la
forme, par exemple dans la première partie du poème liminaire du recueil « zone » le poète
utilise des alexandrins, il utilise également des octosyllabes dans le poème « Merlin et la
vieille femme » par exemple.
Le poème « Crépuscule » est composé de rimes embrassées,
suivies et croisées, qui sont traditionnelles, « Clotilde » évoque également la tradition
poétique.
Apollinaire s’inspire aussi de la poésie du Moyen-Age, avec le quintil par exemple
dans « La chanson du Mal-aimé », ce poème aborde le sujet de l’amour qui est très présent
dans le recueil notamment dans les poèmes « Annie » et « Marie » où Apollinaire évoque ses
deux amours Annie Playden et Marie Laurencin, ainsi que dans « Le pont Mirabeau » où la
nostalgie amoureuse et la fuite du temps sont les thèmes principaux.
De plus, le lyrisme
traditionnel est employé ainsi que des jeux musicaux comme les assonances et les
allitérations, par exemple dans le poème « L’adieu », il fait aussi dans le poème « Le Larron »
une référence à Orphée, symbole de la poésie lyrique « Que n’avait-il la voix et les jupes
d’Orphée ».
Enfin, le recueil comporte des références à la mythologie, à l’antiquité, à la Bible
et à des légendes du Moyen-Age.
Dans « Nuit rhénane » les fées aux cheveux verts évoquées
sont tirées de légendes historiques, dans « La chanson du Mal-aimé » Apollinaire fait une
référence à Ulysse : « Dans sa patrie le sage Ulysse ».
Ces poèmes démontrent de l’ambition
d’Apollinaire de s’inspirer du passé, pour ensuite apporter de la modernité poétique..
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