Antoine Adam : « un monde cruel, peuplé d’êtres passionnés et faibles, entraînés par les fatalités de leur sang »
Publié le 16/10/2011
Extrait du document
Le XVIIème siècle est par excellence le siècle du théâtre et de la morale. Qu’il s’agisse des comédies ou des tragédies, toutes visent à plaire et instruire, « Placere et docere « selon la formule consacrée. Le théâtre racinien n’échappe pas à la règle : mais le critique Antoine Adam a pu dire aussi à son sujet qu’il dépeint « un monde cruel, peuplé d’êtres passionnés et faibles, entraînés par les fatalités de leur sang «. Cette affirmation s’applique sans aucun doute à Andromaque, tragédie qui raconte les amours malheureuses du personnage éponyme et de ses compagnons d’infortune, Pyrrhus, Oreste et Hermione. En effet, le monde d’après la guerre de Troie où se situe la pièce n’est pas enclin à la douceur et si les personnages s’aiment passionnément, ils n’en sont pas moins victimes du poids de la fatalité familiale.
Liens utiles
- Selon A. Adam, le théâtre racinien dépeint « un monde cruel, peuplé d'êtres pas-sionnés et faibles, entraînés par les fatalités de leur sang. » (Histoire de la litté¬rature française au xviie siècle). Commentez cette affirmation, à la lumière de vos lectures des tragédies raciniennes.
- Que pensez-vous de la façon dont Antoine Adam voit les rapports de la passion et de la raison au XVIIIe siècle : «Dans ce monde, oeuvre d'un Dieu infiniment sage et bon, comment les passions auraient-elles pu apparaître comme des forces mauvaises ? Comment les nouveaux moralistes auraient-ils opposé, comme ceux de l'ancienne génération, les passions à la raison ? Bien loin de les condamner, ils les proclamaient nécessaires et fécondes. Cette époque, que tant d'historiens accusent d'êtr
- Dans la seconde préface de Thérèse Raquin, Émile Zola déclare : « Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. » Vous estimerez la validité de ces intentions en les vérifiant dans l'oeuvre de Zola que vous avez étudiée.
- En quoi Antoine apparait comme le personnage le plus sincere dans la pièce de Jean Luc La Garce, Juste la fin du monde ?
- Bac de Français - Explication linéaire - Juste la fin du monde (Partie 2 - Scène 2) - La colère d'Antoine