Antigone
Publié le 03/10/2015
Extrait du document


«
Antigone rentre chez elle , à l'aube, après une escapade nocturne.
Elle est surprise par sa nourrice qui
lui adresse des reproches.
L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou.
Le dialogue donne lieu
à un quiproquo .
La nourrice prodigue des conseils domestiques ( " il va falloir te laver les pieds avant
de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère ( " oui
j'avais un rendez-vous") .
Mais elle n'en dira pas plus.
La nourrice sort et Ismène, la sœur d'Antigone, dissuade cette dernière d'enfreindre l'ordre de Créon et
d'ensevelir le corps de Polynice.
Ismène exhorte sa sœur à la prudence ("Il est plus fort que nous,
Antigone, il est le roi") .
Antigone refuse ces conseils de sagesse .
Elle n'entend pas devenir
raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice.
Elle cherche à surmonter ses doutes et
demande à sa nourrice de la rassurer.
Elle tient aussi des propos ambigus pour ceux ( et c'est le cas de
la nourrice) qui ne connaissent pas son dessein .
Elle semble décidée à mourir et évoque sa disparition
à mots couverts " Si, moi , pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais plus lui parler...".
Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon.
Elle lui demande de le pardonner
pour leur dispute de la veille.
Les deux amoureux rêvent alors d'un bonheur improbable.
Sûre d'être
aimée , Antigone est rassurée.
Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce
qu'elle ne pourra jamais l'épouser.
Là encore , la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend
qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu'Hémon , qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone,
est attristé de ce qu'il prend pour un refus.
Ismène revient en scène et conjure sa sœur de renoncer à son projet.
Elle affirme même que Polynice,
le "frère banni", n'aimait pas cette sœur qui aujourd'hui est prête à se sacrifier pour lui.
Antigone avoue alors avec un sentiment de triomphe, qu'il est trop tard, car elle a déjà , dans la nuit,
bravé l'ordre de Créon et accompli son geste " C'est trop tard.
Ce matin , quand tu m'as rencontrée ,
j'en venais."
Jonas, un des gardes chargés de surveiller le corps de Polynice, vient révéler à Créon, qu'on a
transgressé ses ordres et recouvert le corps de terre.
Le roi veut croire à un complot dirigé contre lui et
fait prendre des mesures pour renforcer la surveillance du corps de Polynice.
Il semble également
vouloir garder le secret sur cet incident : " Va vite.
Si personne ne sait, tu vivras."
Le chœur s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce.
Il commente les
événements en exposant sa conception de la tragédie qu'il oppose au genre littéraire du drame.
Le
chœur affiche également une certaine ironie et dévoile les recettes de l'auteur : "c'est cela qui est
commode dans la tragédie.
On donne un petit coup de pouce pour que cela démarre...
C'est tout.
Après on n'a plus qu'à laisser faire.
On est tranquille.
Cela roule tout seul."
Antigone est traînée sur scène par les gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère.
Ils ne
veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi , et la traitent avec brutalité.
Ils se réjouissent de cette
capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra.
Créon les rejoint.
Les gardes font leur rapport .
Le roi ne veut pas les croire.
Il interroge sa nièce qui
avoue aussitôt.
Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite.
Créon et Antigone restent seuls sur scène.
C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone.
Le roi
souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison.
Dans un premier temps , Antigone
affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité.
Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables.
Créon justifie les
obligations liées à son rôle d'homme d'état .
Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : Est ce
que tu le comprends cela ? Antigone : " Je ne veux pas le comprendre.") .
A court d'arguments Créon
révèle les véritables visages de Polynice et d'Etéocle et les raisons de leur ignoble conflit.
Cet éclairage
révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre.
Mais c'est en lui promettant un
bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime
sursaut.
Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau.
Elle choisit une nouvelle fois la révolte et
la mort.
Ismène , la sœur d'Antigone entre en scène alors que cette dernière s'apprêtait à sortir et à commettre
un esclandre , ce qui aurait obligé le roi à l'emprisonner.
Ismène se range aux côtés d'Antigone et est
prête à mettre elle aussi sa vie en jeu.
Mais Antigone refuse , prétextant qu'il est trop facile de jouer les
héroïnes maintenant que les dés ont été jetés.
Créon appelle la garde , Antigone clôt la scène en
appelant la mort de ses cris et en avouant son soulagement ( Enfin Créon !).
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