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Anthologie poétique sur le thème : France

Publié le 12/04/2014

Extrait du document

 

Oui, cette terre délicieuse que nous habitons, et que la nature caresse avec prédilection, est faite pour être le domaine de la liberté et du bonheur : ce peuple sensible et fier est vraiment né pour la gloire et pour la vertu. O ma patrie! Si le destin m'avait fait naître dans une contrée étrangère et lointaine, j'aurais adressé au ciel des voeux continuels pour ta prospérité. Mon âme attentive aurait suivi avec une inquiète ardeur tous les mouvements de ta glorieuse Révolution.

ROBESPIERRE

... Nous sommes très loin en nous-mêmes Avec la France dans les bras Chacun se croit seul avec elle Et pense qu'on ne le voit pas.

JULES SUPERVIELLE, 1940

CHRESTIEN DE TROYES

Par les livres que nous avons

Les faits des anciens savons

Et du monde qui fut jadis

Ce nous ont nos livres appris

Que Grèce eut de chevalerie

Le premier prix et la clergie

Puis vint chevalerie à Rome

Et de la clergie la somme

Qui or est en France venue

Dieu donne qu'elle y soit tenue

Et que le lieu tant la conforte

Que jamais de France ne sorte

La gloire qui s'y est fixée.

 

CHARLES, DUC D'ORLÉANS

BALLADE

En regardant vers le pals de France,

Un jour m'avint, à Dovre sur la mer,

Qu'il me souvint de la doulce plaisance

Que souloye oudit pais trouver.

Si commençay de cueur à souspirer,

Combien certes que grant bien me faisoit

De voir France, que mon cueur amer doit.

Je m'avisay que c'estoit non sçavance

De telz souspirs dedens mon cueur garder,

Veu que je voy que la voye commence

De bonne paix, qui tous biens peut donner.

Pour ce, tournay en confort mon penser :

Mais non pourtant mon cueur ne se lassoit

De voir France, que mon cueur amer doit.

Alors, chargeay en la nef d'Espérance

Tous mes souhaitz en les priant d'aler

Oultre la mer, sans faire demourance,

Et à France de me recommander.

Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder!

Adonc auray loisir, mais qu'ainsi soit,

De voir France, que mon cueur amer doit.

Paix est trésor qu'on ne peut trop louer,

Je hé guerre, point ne la doy priser ;

Destourbé m'a longtemps, soit tort ou droit,

De voir France, que mon cueur amer doit.

« CHARLES, DUC D'ORLEANS BALLADE En regardant vers le pais de France, Un jour m'avint, à Dovre sur la mer, Qu'il me souvint de la doulce plaisance Que souloye oudit pais trouver.

Si commençay de cueur à souspirer, Combien certes que grant bien me faisoit De voir France, que mon cueur amer doit.

Je m'avisay que c'estoit non sçavance De telz souspirs dedens mon cueur garder, Veu que je voy que la voye commence De bonne paix, qui tous biens peut donner.

Pour ce, tournay en confort mon penser : Mais non pourtant mon cueur ne se !assoit De voir France, que mon cueur amer doit.

Alors, chargeay en la nef d'Espérance Tous mes souhaitz en les priant d'aler Oultre la mer, sans faire demourance, Et à France de me recommander.

Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder! Adonc auray loisir, mais qu'ainsi soit, De voir France, que mon cueur amer doit.

Paix est trésor qu'on ne peut trop louer, Je hé guerre, point ne la doy priser; Destourbé m'a longtemps, soit tort ou droit, De voir France, que mon cueur amer doit.

JOACHIM DU BELLAY France, mère des arts, des armes, et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle ; Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle?. »

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