Anthologie poétique sur le thème : Famille
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
Papa, maman, la bonne et moi.
ROBERT LAMOUREUX
C'est loin de ses parents que l'homme apprend à vivre.
CORNEILLE
0 l'amour d'une mère? amour que nul n'oublie? Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie? Table toujours servie au paternel foyer! Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier!
VICTOR HUGO.
Papa, fais tousser la baleine ., dit l'enfant confiant.
HENRI MICHAUX
Familles, je vous hais!
ANDRÉ GIDE
« Bonjour oncle Grésillard Et puis il lui tord le cou.
JACQUES PRÉVERT
JOACHIM DU BELLAY
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son cage!
Quand revoiray je, helas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Ilevoiray je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage?
Plus me plaist le sejour qu'ont basty mes ayeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaist l'ardoise fine :
Plus mon Loyre gaulois que le Tybre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
VICTOR HUGO
LORSQUE L'ENFANT PARAIT
Lorsque l'enfant parait, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraltre, Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant parait, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints! la grave causerie
S'arrête en souriant.
«
Plus me plaist le sejour qu'ont basty mes ayeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaist l'ardoise fine :
Plus mon Loyre gaulois que le Tybre latin, Plus mon petit Liré que le mont Palatin Et plus que l'air marin la douceur angevine.
VICTOR HUGO
LORSQUE L'ENFANT PARAIT
Lorsque l'enfant parait, le cercle de famille Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraitre, Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre Les chaises se toucher, Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poëtes, de l'âme Qui s'élève en priant; L'enfant parait, adieu le ciel et la patrie Et les poëtes saints 1 la grave causerie S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure, L'onde entre les roseaux, Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare, Sa clarté dans les champs éveille une fanfare De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine Qui des plus douces fleurs embaume son haleine Quand vous la respirez ;.
»
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