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Anthologie poétique: Paix

Publié le 12/04/2014

Extrait du document

 

... La vertu qui naît de la force de l'être.

SPINOZA

AMADIS JAMYN

A VÉNUS, POUR LA PAIX

Fille de Jupiter, mere d'Amour vainqueur,

O des hommes et dieux la volupté féconde

Qui de tant d'animaux repeuples tout le monde

(Monde sans ta liesse un solitaire horreur I)

Bride, car tu le peux, la terrible fureur

Qui court dessus la terre et sur la mer profonde ;

Et avec les rayons de ta lumière blonde

Tempere de ton Mars l'audace et la terreur.

Quand tout souillé de sang et de sueur poudreuse

Ses armes il despouille et sa colere affreuse,

Pour boire avec ses yeux tes beautes à longs trais :

Quand il baise ton col, lors avec telle grace

Pry le s'en retourner aux montagnes de Thrace

Qu'il laisse nostre France en un siecle de paix.

JEAN DE LA FONTAINE

ODE POUR LA PAIX

Le noir démon des combats La paix, soeur du doux repos,

N'a quitter cette contrée ; Et que Jules va conclure,

Nous reverrons icy-bas Fait déjà refleurir Vaux ;

Régner la déesse Astrée. Dont je tire un bon augure.

 

S'il tient ce qu'il a promis, Et qu'un heureux mariage Rende nos rois bons amis, Je ne plains pas son voyage.

Le plus grand de mes souhaits Est de voir, avant les roses, L'Infante avecque la Paix ; Car ce sont deux belles choses.

0 Paix, infante des cieux, Toy que tout heur accompagne, Viens vite embellir ces lieux Avec l'Infante d'Espagne.

Chasse des soldats gloutons La troupe fiere et hagarde, Qui mange tous mes moutons ; Et bat celuy qui les garde.

Délivre ce beau séjour

De leur brutale furie,

Et ne permets qu'à l'Amour

D'entrer dans la bergerie.

Fais qu'avecque le berger On puisse voir la bergère, Qui coure d'un pied léger Qui danse sur la fougere, 

 

Et qui, du berger tremblant Voyant le peu de courage S'endorme ou fasse semblant De s'endormir à l'ombrage.

O Paix! source de tout bien, Viens enrichir cette terre ; Et fais qu'il n'y reste rien Des images de la guerre.

Accorde à nos longs désirs De plus douces destinées ; Ramène-nous les plaisirs, Absens depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux, Et leurs semences mortelles : Que les plus grands de nos maux Soient les rigueurs de nos belles;

Et que nous passions les jours Etendus sur l'herbe tendre, Prets à conter nos amours A qui voudra les entendre.

« S'il tient ce qu'il a promis, Et qu'un heureux mariage Rende nos rois bons amis, Je ne plains pas son voyage.

Le plus grand de mes souhaits Est de voir, avant les roses, L'Infante avecque la Paix; Car ce sont deux belles choses.

0 Paix, infante des cieux, Toy que tout heur accompagne, Viens vite embellir ces lieux Avec l'infante d'Espagne.

Chasse des soldats gloutons La troupe fiere et hagarde, Qui mange tous mes moutons ; Et bat celuy qui les garde.

Délivre ce beau séjour De leur brutale furie, Et ne permets qu'à l'Amour D'entrer dans la bergerie.

Fais qu'avecque le berger On puisse voir la bergère, Qui coure d'un pied léger Qui danse sur la fougere, Et qui, du berger tremblant Voyant le peu de courage S'endorme ou fasse semblant De s'endormir à l'ombrage.

0 Paix! source de tout bien, Viens enrichir cette terre ; Et fais qu'il n'y reste rien Des images de la guerre.

Accorde à nos longs désirs De plus douces destinées ; Ramène-nous les plaisirs, Absens depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux, Et leurs semences mortelles : Que les plus grands de nos maux Soient les rigueurs de nos belles; Et que nous passions les jours Etendus sur l'herbe tendre, Prets à conter nos amours A qui voudra les entendre.. »

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