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Anthologie poétique: La fuite du temps

Publié le 23/08/2012

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Sommaire    Préface………………………………………………………………………………… p 3-4    « Arrivé dedans Rome… « …………………………………………………………….. p 5  Jacques Grévin    Sonnet à Marie…………………………………………………………………………. p 6  Pierre de Ronsard    « Assieds-toi sur le bord… « ………………………………………………………….. p 7  Jean-Baptiste Chassignet    « Hélas ! Qu’est ce de l’homme orgueilleux… « ……………………………… p 8  Jean Auvray    A mes amis……………………………………………………………………………… p 9  Evariste de Parny    Le ballet des heures…………………………………………………………………. p 10  Gérard de Nerval    L’Ennemi …………………………………………………………………………… …. p 11  Charles Baudelaire    Chanson d'automne …………………………………………………………………p 12  Paul Verlaine    Le Lac ………………………………………………………………………………p 13-14  Alphonse de Lamartine    Le Pont Mirabeau …………………………………………………………………… p 15  Apollinaire    La fuite du temps……………………………………………………………………. p 16  Zhu Ziqing

temps

« Sonnet à Marie Je vous envoye un bouquet que ma mainVient de trier de ces fleurs épanies,Qui ne les eust à ce vespre cuillies,Cheutes à terre elles fussent demain. Cela vous soit un exemple certainQue vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,En peu de tems cherront toutes flétries,Et comme fleurs, periront tout soudain. Le tems s'en va, le tems s'en va, ma Dame,Las ! le tems non, mais nous nous en allons,Et tost serons estendus sous la lame : Et des amours desquelles nous parlons,Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle :Pour-ce aimés moy, ce-pendant qu'estes belle. 1 2 Pierre de Ronsard, extrait de «Continuation des amours», (1555) 3 Portrait de Marie, destinataire de nombreux poèmes de Ronsard à gauche et à droite, portrait de Ronsard. «Assieds-toi sur le bord...» Assieds-toi sur le bord d'une ondante rivière:Tu la verras fluer d'un perpétuel cours,Et flots sur flots roulant en mille et mille toursDécharger par les prés son humide carrière. Mais tu ne verras rien de cette onde premièreQui naguère coulait; l'eau change tous les jours,Tous les jours elle passe, et la nommons toujoursMême fleuve, et même eau, d'une même manière. Ainsi l'homme varie, et ne sera demainTelle comme aujourd'hui du pauvre corps humainLa force que le temps abrévie et consomme: Le nom sans varier nous suit jusqu'au trépas,Et combien qu'aujourd'hui celui ne sois-je pasQui vivais hier passé, toujours même on me nomme. Jean-Baptiste Chassignet, Le Mépris de la vie et consolation de la mort, 1594 «Hélas! Qu'est-ce de l'homme…?» Hélas! Qu'est-ce de l'homme orgueilleux et mutin?Ce n'est qu'une vapeur qu'un petit vent emporte,Vapeur, non, une fleur qui éclose au matin,Vieillit sur le midi, puis au soir elle est morte. Une fleur, mais plustost un torrent mene-bruitQui rencontre bien-tost le gouffre où il se plonge;Torrent, non, c'est plustost le songe d'une nuit,Un songe! Non vrayement, mais c'est l'ombre d'un songe. Encor l'ombre demeure un moment arresté,L'homme n'arreste rien en sa course legere;Le songe quelquesfois predit la vérité,Nostre vie est toujours trompeuse et mensongere. Maint torrent s'entretient en son rapide cours,On ne void point tarir la source de son onde,Mais un homme estant mort, il est mort pour tousjours,Et ne marche jamais sur le plancher du monde. Bien que morte est la fleur, la plante ne l'est pas,. »

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