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Anthologie poétique : Jeunesse

Publié le 13/04/2014

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Anthologie poétique : Jeunesse

Vous dirai-je en ce lieu ce que c'est qu'un jeune homme de vingt-deux ans? quelle ardeur, quelle impatience, quelle impétuosité de désirs'

BOSSUET

Sur le printemps de ma jeunesse folle, je ressembloys l'arondelle, qui vole

Puis çà, puis là...

CLÉMENT MAROT

Le génie est l'enfance retrouvée à volonté.

CHARLES BAUDELAIRE

SI le poète pouvait s'enfuir à tire-d'ailes Les enfants voudraient partir avec lui,

RAYMOND QUENBAU

Il faut bien que jeunesse se passe. Ah, quand vous aurez mon âge...

Cet âge est sans pitié.

Il n'y a plus d'enfants.

Etc. Le bort sens populaire

Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne.

JACQUES PRÉVERT

FRANÇOIS VILLON

Je plaings le temps de ma jeunesse

Ouquel j'ay plus qu'autre gallé

Jusques à l'entrée de vieillesse

 

Qui son partement' m'a celé.

Il ne s'en est a pied allé

N'a cheval : helas 1 comment don?

Soudainement s'en est voilé'

Et ne m'a laissié quelque don.

Allé s'en est, et je demeure,

Povre de sens et de savoir,

Triste, failly, plus noir que meure,

Qui n'ay n'escuz, rente, n'avoir.

Des miens le mendre 8, je dis voir',

De me desavouer s'avance

Oubliant naturel devoir

Par faulte d'ung peu de. chevance °.

Si ne crains avoir despendu

Par friander ne par leschier

Par trop amer n'ay riens vendu

Qu'amis me puissent reprouchier,

Au moins qui leur couste moult chier

Je le dy et ne croy mesdire.

De ce je me puis revenchier :

Qui n'a mesfait ne le doit dire.

Bien est verté que j'ay amé °

Et que ameroie voulentiers.

Mais triste cueur, ventre affamé

Qui n'est rassasié au tiers

M'oste des amoureux sentiers.

Au fort, quelqu'ung s'en recompence,

Qui est ramply sur les chantiers.

Car la dance vient de la pance.

Hé! Dieu! se j'eusse estudié

Ou ° temps de ma jeunesse folle,

Et a bonnes meurs dedié,

J'eusse maison et couche molle.

Mais quoi? je fuyoie l'escolle,

Comme fait le mauvais enfant.

En escripvant ceste parolle,

A peu 10 que le cueur ne me fent.

« Qui son partement 1 m'a celé.

Il ne s'en est a pied allé N'a cheval: helasl comment don? Soudainement s'en est vollé ' Et ne m'a Jaissié quelque don.

Allé s'en est, et je demeure, Povre de sens et de savoir, Triste, failly, plus noir que meure, Qui n'ay n'escuz, rente, n'avoir.

Des miens Je mendre •, je dis voir•, De me desavouer s'avance•, Oubliant naturel devoir Par faulte d'ung peu de chevance •.

Si ne crains avoir despendu Par friander ne par leschier '.

Par trop amer n'ay riens vendu Qu'amis me puissent reprouchier, Au moins qui leur couste moult chier Je le dy et ne croy mesdire.

De ce je me puis revenchier : Qui n'a mesfait ne Je doit dire.

Bien est verté que j'ay amé • Et que ameroie voulentiers.

Mais triste cueur, ventre affamé Qui n'est rassasié au tiers M'oste des amoureux sentiers.

Au fort, quelqu'ung s'en recompence, Qui est ramply sur les chantiers.

Car la dance vient de la pance.

Hé 1 Dieu 1 se j'eusse estudié Ou• temps de ma jeunesse folle, Et a bonnes meurs dedié, J'eusse maison et couche molle.

Mais quoi? je fuyoie !' escolle, Comme fait Je mauvais enfant.

En escripvant ceste parolle, A peu •• que le cueur ne me fent.

1.

Départ.

- 2.

S'est envolé.

- 3.

Le moindre.

- 4.

Vrai.

-5.

S'empresse.

6.

Provisions, moyens de vivre.

- 7.

Vivre dans les plai6irs.

-8.

Aimé.

- 9.

Au.

- 10.

Peu s'en faut.. »

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