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Anthologie poétique : Hiver

Publié le 13/04/2014

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Anthologie poétique : Hiver

Et droit au cul quand bise vente, Le vent me vient, le vent m'evente...

RUTEBEUF

Je t'aime,

Hiver aux graines belliqueuses.

RENÉ CHAR

Le printemps maladif a chassé tristement L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide...

STÉPHANE MALLARMÉ

Le cuisinier plume les oies Ah! tombe neige Tombe et que n'ai-je Ma bien-aimée entre mes bras.

GUILLAUME APOLLINAIRE

JULES LAFORGUE L'HIVER QUI VIENT

Blocus sentimental! Messageries du Levant!...

Oh, tombée de la pluie! Oh! tombée de la nuit,

Oh I le vent 1...

La Toussaint, la Noël, et la Nouvelle Année,

Oh! dans les bruines, toutes mes cheminées!...

D'usines...

On ne peut s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;

Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,

Tous les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés,

Et tant les cors ont fait ton ton, ont fait ton taine I...

Ah! nuées accourues des côtes de la Manche Vous nous avez gâté notre dernier dimanche.

 

11 bruine ;

Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées

Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.

Soleils plénipotentiaires des travaux en blonds Pactoles

Des spectacles agricoles,

Où êtes-vous ensevelis ?...

Ce soir un soleil fichu gît au haut du coteau,

Git sur le flanc, dans les genêts, sur son manteau.

Un soleil blanc comme un crachat d'estaminet

Sur une litière de jaunes genêts,

De jaunes genêts d'automne.

Et les cors lui sonnent!

Qu'il revienne...

Qu'il revienne à lui I

Talant 1 Talant! et hallali I

O triste antienne, as-tu fini!,..

Et font les fous!...

Et il gît là, comme une glande arrachée dans un cou,

Et il frissonne, sans personne I..

Allons, allons, et Hallali!

C'est l'Hiver bien connu qui s'amène ;

Oh! les tournants des grandes routes,

Et sans petit Chaperon Rouge qui chemine!...

Oh! leurs ornières des chars de l'autre mois,

Montant en don quichottesques rails

Vers les patrouilles des nuées en déroute

Que le vent malmène vers les transatlantiques bercails I...

Accélérons, accélérons, c'est la saison bien connue, cette fois.

Et le vent, cette nuit, il en a fait de belles!

O dégâts, ô nids, ô modestes jardinets!

Mon coeur et mon sommeil : ô échos des cognées!...

« Il bruine; Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.

Soleils plénipotentiaires des travaux en blonds Pactoles Des spectacles agricoles, Où êtes-vous ensevelis? ...

Ce soir un soleil fichu gît au haut du coteau, Glt sur le flanc, dans les genêts, sur son manteau.

Un soleil blanc comme un crachat d'estaminet Sur une litière de jaunes genêts, De jaunes genêts d'automne.

Et les cors lui sonnent 1 Qu'il revienne ...

Qu'il revienne à lui 1 Taïaut! Taïaut! et hallali! 0 triste antienne, as-tu fini!, ..

Et font les fous!...

Et il gtt là, comme une glande arrachée dans un cou, Et il frissonne, sans personne! ..

Allons, allons, et Hallali 1 C'est !'Hiver bien connu qui s'amène; Oh 1 les tournants des grandes routes, Et sans petit Chaperon Rouge qui chemine!...

Oh! leurs ornières des chars de l'autre mois, Montant en don quichottesques rails Vers les patrouilles des nuées en déroute Que le vent malmène vers les transatlantiques bercails ! ...

Accélérons, accélérons, c'est la saison bien connue, cette fois.

Et le vent, cette nuit, il en a fait de belles 1 0 dégâts, ô nids, ô modestes jardinets! Mon cœur et mon sommeil : ô échos des cognées!...

Tous ces rameaux avaient encore leurs feuilles vertes Les sous-bois ne sont plus qu'un fumier de feuilles mortes : Feuilles ; folioles, qu'un bon vent vous emporte Vers les étangs par ribambelles, Ou pour le feu du garde-chasse, Ou les sommiers des ambulances Pour les soldats loin de la France.

C'estla saison, c'est la saison, la rouille envahit les masses, La rouille ronge en leurs spleens kilométriques Les fils télégraphiques des grandes routes où nul ne passe.. »

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