Anne Ubersfeld écrit « La part de création et de recréation du metteur en scène est très considérable. Il est lui-même producteur d'un nouveau texte didascalique, complément et précision, voire contradiction du texte littéraire. » En vous appuyant sur le corpus, sur vos lectures, vous direz pourquoi l'on peut parler de « recréation » du texte de théâtre par le metteur en scène.
Publié le 10/06/2012
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2. L'innovation peut parfois dénaturer le caractère authentique d'une œuvre si le metteur en scène en déploie trop. ← Exemple : la mise en scène de Jean-Luc Martinelli qui place l'héroïne de Phèdre de Racine comme étant une "accro" à la cigarette et à l'alcool et sur scène la présence d'une radio. ← Parfois, une transposition à notre époque est très mal venue et rend certaines choses incompréhensibles. Exemple : le Bourgeois gentilhomme de Molière par J-M Bigard où la pièce garde toujours sa critique de la vanité sociale mais perd en crédulité en étant représentée dans une salle de sports. De plus certains effets et certaines turqueries apparaissent comme déplacées dans ce nouveau contexte.
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- Anne Ubersfeld écrit « La part de création et de recréation du metteur en scène est très considérable. Il est lui-même producteur d’un nouveau texte didascalique, complément et précision, voire contradiction du texte littéraire. » En vous appuyant sur le corpus, sur vos lectures, vous direz pourquoi l’on peut parler de « recréation » du texte de théâtre par le metteur en scène.
- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalen
- Apprécie-t-on mieux un texte littéraire quand on est capable d’y reconnaître des références ou des échos à des œuvres qui l’ont précédé ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et vos lectures personnelles.
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de
- La recréation du texte de théâtre par le metteur en scène.