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Andromaque, acte V, scène 1

Publié le 21/05/2022

Extrait du document

andromaque
Analyse linéaire
Intro :
Le XVIIème siècle est une période d’effervescence artistique,
avec le mouvement du classicisme qui remplace et qui s’oppose
au baroque. Dans le domaine du théâtre, la tragédie classique
s’impose. Elle s’inspire de la mythologie grecque et met en
scène un héros qui lutte en vain face à la fatalité de son destin.
Jean Racine est l’un des plus grands auteurs de tragédie
classique et il publia Andromaque en 1667. L’intrique de la
pièce se déroule en Grèce antique, à la suite de la Guerre de
Troie. On peut résumer cette pièce en disant que Oreste aime
Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime
Hector qui est mort. L’acte V scène 1 présente le monologue
d’Hermione, qui est en proie à un dilemme Cornélien. En effet,
Pyrrhus, à qui elle était promise, préfère Andromaque, sa
captive.
Lecture du texte
Didascalie : « Hermione, seule » : Permet d’annoncer le
monologue, ce qui suggère la double énonciation (Hermione se
parle à elle-même et aux spectateurs
Ligne 1 à 3 : beaucoup d’éléments montrant la confusion
d’Hermione :
- Questions rhétoriques en cascade
- Rythme ternaire puis binaire > Hermione retrouve peu à
peu ses esprits et sa raison
- A la ligne 1, présent passé future
- A la ligne 3, « errante et sans dessein » montre
qu’Hermione n’a plus de but, elle est désorientée
Ligne 4 : l’exclamation « Ah ! » exprime maintenant le
désespoir d’Hermione face au va et vient de ses sentiments
andromaque

« Acte V, scène 1. HERMIONE, seule. Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais. Ah ! Ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ? Le cruel ! De quel oeil il m’a congédiée ! Sans pitié, sans douleur au moins étudiée. L’ai-je vu se troubler et me plaindre un moment ? En ai-je pu tirer un seul gémissement ? Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes, Semblait-il seulement qu’il eût part à mes larmes ? Et je le plains encore ! Et, pour comble d’ennui, Mon cœur, mon lâche cœur s’intéresse pour lui Je tremble au seul penser du coup qui le menace, Et, prête à me venger, je lui fais déjà grâce. Non, ne révoquons point l’arrêt de mon courroux : Qu’il périsse ! Aussi bien il ne vit plus pour nous. Le perfide triomphe et se rit de ma rage Il pense voir en pleurs dissiper cet orage ; Il croit que, toujours faible et d’un cœur incertain, Je parerai d’un bras les coups de l’autre main. Il juge encor de moi par mes bontés passées. Mais plutôt le perfide a bien d’autres pensées. Triomphant dans le temple, il ne s’informe pas Si l’on souhaite ailleurs sa vie ou son trépas. Il me laisse, l’ingrat ! Cet embarras funeste. Non, non, encore un coup : laissons agir Oreste. Qu’il meure, puisqu’enfin il a dû le prévoir, Et puisqu’il m’a forcée enfin à le vouloir. A le vouloir ? Hé quoi ! C’est donc moi qui l’ordonne ? Sa mort sera l’effet de l’amour d’Hermione ? Ce prince, dont mon cœur se faisait autrefois Avec tant de plaisir redire les exploits, A qui même en secret je m’étais destinée Avant qu’on eût conclu ce fatal hyménée, Je n’ai donc traversé tant de mers, tant d’Etats, Que pour venir si loin préparer son trépas, L’assassiner, le perdre ? Ah ! Devant qu’il expire…. »

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