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André MALRAUX, La Condition humaine, Partie I, 21 mars 1927, Une heure du matin (extrait 2)

Publié le 17/06/2011

Extrait du document

malraux

 

Dans la Condition humaine, les révolutionnaires communistes ce sont mis au service du peuple qu'ils veulent libérer de l'oppression.

 

Situer l'extrait : L'extrait est situé dans la première partie qui est consacrée à la préparation de l'insurrection de Shanghaï, cette partie couvre la nuit du 21 mars 1927. Dans cette première partie l'action se concentre sur la recherche d'armes. Les personnages fomentent dans la nuit l'insurrection.

Tchen a tué un trafiquant afin de lui voler un bon de livraison d'armes, mais les armes ne sont pas payées. Il n'a pas agi gratuitement mais pour un groupe.

Après s'être rendu dans un magasin de Phono, Kyo retrouve Clappique, occidental décadent et «bouffon « spécialiste des affaires d'armes, au club de jazz le Black Cat. Il veut se servir de lui afin d'obtenir les armes (300 revolvers) du trafiquant assassiné par Tchen. Kyo parvient à convaincre Clappique de négocier l'achat d'armes dans le port. Clappique ne se doute pas que l'on se sert de lui.

Nous passons ici à l'action collective, le roman prend la forme d'un roman de guerre sur fond de destins individuels.

malraux

« Clappique est une sorte de bouffon (cf roman picaresque ou comédies du XVII) sans appartenance politique, motivé principalement par l'argent.

Son rôle : faire sourire le lecteur, dans un roman plutôt sombre, il intervientd'ailleurs souvent dans les pires moments, il donne de la vitalité au roman.

Il joue avec les mots.

Il ment et inventedes histoires, par ces supercheries il séduit les femmes du Black Cat.

Ce mythomane joue des rôles, il est tel uncomédien, il est en constante représentation même lorsqu'il est seul (il fait des grimaces devant sa glace), à la findu roman il se déguisera en marin pour se sauver sur un bateau. Il a peu de principes moraux.

Il n'est ni bon, ni mauvais, ainsi il accepte d'aider Kyo à capter la confiance ducapitaine de Shan-Tung. Il n'éprouve jamais la solitude contrairement aux autres personnages, car pour lui le monde n'est pas réel, seulexiste ce qu'il invente. Clappique ne vit que pour la satisfaction immédiate de ses sens et de sa vanité. I) Théâtralité de la scène A-Clappique un acteur · Champ lexical du théâtre : Polichinelle l.3 et l.12, déguisé l.21 : proche de la comédie.

La voix ainsi que la gestualité sont mise en avant. · Indications comparables à des didascalies : debout les coudes au corps l.15, confidentiel l.36, plaintif et sanglotant l.40...

= il joue, changeant de ton au grès des histoires qu'il raconte. · L'acteur a même des spectateurs : une russe et une métisse philippine l.14 et 15 qui, comme dans les pièces de la comedia dell'arte à la quel fait référence le terme Polichinelle, sont réactives et participent enposant des questions l.39. B-Le personnage de Clappique mise en scène · On ne découvre pas tout de suite le personnage : d'abord on entend sa voix l.3, puis on découvre derrière une colonne au fond de la salle l.8, on apprend son identité seulement à la l.21 · Découverte progressive rendue possible grâce à la focalisation interne, nous découvrons le personnage à travers les yeux de Kyo.

Cette manière d'introduire le personnage évoque aussi le cinéma, d'ailleurs l'écriturede Malraux dans la condition humaine a souvent été qualifiée de cinématographique. · La saynète jouée par Clappique prend fin avec le retentissement d'une sirène de navire Comme nous l'avons vu Clappique est un personnage d'une grande théâtralité, il confère à l'extrait une tonalitésingulière, différente du reste du roman. II) Le rôle de Clappique dans le roman A) Un bouffon, un clown · « La voix bouffonnante, inspirée de Polichinelle » : les premières indications sur Clappique dépeignent d'emblée le personnage. · Il est présenté comme un personnage ridicule, le terme « gesticulant » l.16 qui a une connotation péjorative montre le caractère grotesque du personnage.

Il est comme un clown.

Il est dans l'exagérationconstante : « parlait avec tout les muscles » : expressivité exagérée.

Lorsqu'il dit le mot classique l.25, letiret entre clas- et sique montre la manière outrancière qu'il a de parler.

Les points d'exclamation l.23 et l.29participe du même procédé d'exagération. · Ces propos sont aussi ridicules : « discours de bouffon ».

L'évocation de banc de peinture fraîche rappel les situations comiques des films muets tels que ceux de Charlot. · Le nom même de Clappique est ridicule, le suffixe -ique semble indiquer une diminution.

Le mot est. »

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