Analysez et commentez ce jugement de Paul Valéry sur les fables de La Fontaine : « La forme par lui créée est d'une souplesse extraordinaire. Elle admet tous les tons du discours, passe du familier au solennel, du descriptif au dramatique, du plaisant au pathétique, et ménage ces modulations à tous les degrés qu'il faut, selon l'ampleur ou la minceur du sujet. »
Publié le 17/01/2022
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De nombreux critiques ont admiré la variété et l'originalité des fables de La Fontaine. Paul Valéry souligne en particulier la forme « d'une souplesse extraordinaire », la diversité des « tons du discours » et des modulations « selon l'ampleur et la minceur du sujet ». En effet, La Fontaine a utilisé toutes les ressources de la versification ; il a varié les tons d'une fable à l'autre et à l'intérieur d'une même fable dans un constant souci d'harmonie entre le fond et la forme.
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- «Pour douer notre littérature d'une action efficace, il fallait trouver le secret de l'action sur les esprits : ce secret est la clarté. Comprenons ce mot : il faut évidemment le soustraire à des interprétations grossièrement faciles. Paul Valéry a insisté souvent sur le fait que de nombreuses gens la confondent avec leur propre paresse d'esprit. Il ne s'agit pas d'être compris par les distraits. La clarté de Racine n'est qu'une apparence ; je défie un lecteur moyen d'expliquer tout ce
- Mais puisque nous ne pouvons tout retenir, et qu'il faut se tirer de l'infini des faits par un jugement de leur utilité ultérieure relative, cette décision sur l'importance introduit de nouveau et inévitablement, dans l'oeuvre historique cela même que nous venions de chercher à éliminer. P. Valéry. Discours de l'histoire. (Pléiade tome 1. Gallimard). Commentez cette citation.
- « Une fable de La Fontaine est toujours un monde en raccourci », écrit Léon-Paul Fargue (Tableau de la littérature française, 1939). Vous apprécierez ce jugement à la lumière des fables que vous avez étudiées. ?
- Partagez-vous le jugement suivant de Flaubert (1853) : «Nous nous étonnons des bonshommes du siècle de Louis XIV, mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie ; on n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fassent croire en eux à une nature plus qu'humaine, comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout, non ! Mais quelle conscience ! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leurs pensées les expressions justes ! Quel travail ! Quelles natures ! Co
- «L'art classique, estimait Paul Valéry, se reconnaît à l'existence, à l'absolutisme de ses conventions.» Raymond Naves, dans sa thèse sur Le Goût de Voltaire, explique pourquoi il n'admet pas ce jugement : «C'est, écrit-il, considérer le classicisme français comme une plante fragile et anormale... Dans son âge historique, s'il a été l'expression d'une aristocratie, il n'a jamais été l'idole d'une chapelle ; il a reposé non sur des conventions, qui sont les décisions abstraites d'un cho