Analyse Zaïre de Voltaire, acte IV, scène 2 - Voltaire, Zaïre, Acte II, scène 3
Publié le 11/09/2018
Extrait du document
- Le prima est donné est visuel
- Une certaine dualité entre sensation et intellect, le savoir lui-même va se révéler impuissant
- L'irréel de la pensée et le présent de la scène
- La reconnaissance de Zaïre passe par la reconnaissance de l'objet scénique : poncif
- Mise à distance du Sérail, l'objet révélateur est appelé la [gloricina]
- « Soupirer » : éprouver de la douleur
- Un prima de la sensation et du lyrisme galant : tradition du théâtre baroque
- Au service de l'authenticité et de la vraisemblance
- Anagnoricisme : connaître en remontant le temps
- Paroxysme de l'émotion
- La pure émotion de Zaïre sous forme de trouble (son refus d'y croire), la scène de reconnaissance se prolonge dans une distanciation de Zaïre
- Parole précative : joue le rôle du reconnaisseur avec une forte dimension pathétique
- Une reconnaissance voulue par Dieu
- Coup du destin/coup de théâtre
- Parallèle entre la résurrection et le renaissance de l'identité chrétienne de Zaïre
- Mise en scène de la grandeur de Dieu
- La dimension fatale de cette scène de reconnaissance : traditionnellement permet d'éviter une catastrophe (cf : Mérope), alors qu'ici elle sera fatale à Lusignan, Zaïre et Orosmane
- La force émotive dépasse celle des sens : crescendo pathétique
- Didascalie interne (« soutiens moi Châtillon)
Voltaire, Zaïre, Acte IV, scène II
Voltaire, Zaïre, Acte II, scène 3
«
on relate dans ces deux vers que la lune dans une douce paresse laisse tomber une larme sur la
terre
Strophe 4 (+ vers 11) :
On décrit enfin qu'un poète n'arrivant pas à dompter le sommeil prend dans sa main cette larme
aux reflets multicolores comme de l'opale et la cache du soleil.
Forme du poème
Il s'agit d'un sonnet en alexandrins.
On y retrouve aucune diérèse.
Rimes : fem.= féminine masc.= masculine
1 Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ; A riche fem.
2 Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins, B riche masc.
3 Qui d'une main distraite et légère caresse A riche fem.
4 Avant de s'endormir le contour de ses seins, B riche masc.
5 Sur le dos satiné des molles avalanches, C riche fem.
6 Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons, D suffisante masc.
7 Et promène ses yeux sur les visions blanches C riche fem.
8 Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
D suffisante masc.
9 Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive, E suffisante fem.
10 Elle laisse filer une larme furtive, E suffisante fem.
11 Un poète pieux, ennemi du sommeil, F suffisante masc.
11 Un poète pieux, ennemi du sommeil, F suffisante masc.
12 Dans le creux de sa main prend cette larme pâle, G riche fem.
13 Aux reflets irisés comme un fragment d'opale, G riche fem.
14 Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
F suffisante masc.
Les deux premières strophes sont en rimes croisées, les deux premiers vers de la troisième strophe
sont en rimes plates et les quatre derniers vers sont en rimes embrassées.
Nous avons un enjambement au vers 7 -8 le rejet est « Qui montent dans l'azur » et le contre rejet est
« les visions blanches ».
Nous en avons un autre aux vers 12-13 le rejet est « Aux reflets irisés » et le contre rejet « cette larme
pâle ».
Toutes les césures se font à la virgule ou à la sixième syllabe (hémistiche).
»
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