Analyse "Spleen et Idéal" extrait de Les Fleurs du Mal de Baudelaire
Publié le 12/02/2022
Extrait du document
«
« Spleen », Baudelaire
(« Les fleurs du mal » 1857-1861)
Dans les paragraphes qui suivent nous allons analyser un extrait du recueil « Les fleurs du
mal » de Charles Baudelaire.
Celui-ci écrira plusieurs poèmes de sélection « Spleen et idéal »
comme « l’Horloge » que nous avons étudiés précédemment.
Cette sélection est clairement dans le
champ lexical de la douleur, de l’horrible, on y retrouve le côté sombre de l’auteur et de ses écrits.
Dans un premier temps on peut remarquer que ce poème est composé de cinq strophes
comportant quatre vers.
C’est donc un alexandrin.
Les rimes sont dites « croisées » dans la totalité
du poème, « ennuis » avec « nuits » par exemple.
Lors de la première analyse on retrouve les
champs lexicaux de tous les poèmes des fleurs du mal, soit celui de l’horreur, du désespoir, etc.
par
exemple dans les expressions suivantes : « gémissant » ; « affreux hurlements » ; etc.
Nous allons maintenant analyser chaque strophes une par une, en commençant par la
première.
Dans celle-ci, les procédés utilisés par l’auteur sont similaires à ceux retrouvés dans le
poème de « l’Horloge » comme des métaphores, des personnifications ou encore des comparaisons.
La comparaison dans ce vers ci est le suivant : « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un
couvercle ».
Le comparant étant directement « comme » elle est très simple a repérer.
Cette
comparaison nous fait ressentir que le ciel est oppressant, on ressent une sensation de malaise, on se
sent inconfortables.
Ensuite nous avons « Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis »,
Baudelaire exprime que lorsque le ciel est bas et pesant, les esprits se mettent à gémir car ils ne se
sentent plus confortables.
Puis « Et que l’horizon embrassant tout le cercle ».
Ici, l’auteur vient
personnifier l’horizon en lui donnant l’action d’embrasser.
Cette personnification sert à nous faire
comprendre que l’horizon est si proche de ce cercle que c’est comme si elle l’embrassait, comme
s’ils se fondaient entre eux.
On retrouve également « Il nous verse un jour noir plus triste que les
nuits », nous continuons donc à personnifier l’horizon qui se complète avec une personnification du
jour en le rendant triste et également complété avec une métaphore car la nuit est représenté comme
quelque chose de sombre où les âmes en peine peuvent enfin s’exprimer et libérer leur tristesse.
Passons à la deuxième strophe à présent.
Dans celle-ci nous pouvons remarquer les mêmes
figures de style habituelles (personnifications, comparaisons, métaphores).
« Quand la terre est
changée en un cachot humide, Où l’Espérance, comme une chauve-souris, S’en va battant les murs
de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris.
» Ici l’espérance est notée avec une
majuscule et comparée à une chauve-souris, elle est donc animalisée.
Il y a également une
personnification de l’aile de celle-ci car l’auteur la qualifie de « timide ».
L’espérance cherche a
s’envoler tant bien que mal vers de plus belles lumières et fuir ce « cachot humide », mais elle ne
cesse de se cogner à des « plafonds pourris » ne parvenant jamais a en trouver la sortie.
Au début de
la strophe nous avons également eu une belle métaphore : « Quand la terre est changée en un cachot
humide ».
La représentation de l’humidité sert encore une fois à montrer un endroit triste, sinistre,
c’est une terre tellement inconfortable qu’on se croirait dans un cachot.
Dans la troisième strophe nous retrouvons seulement des métaphores et des
personnifications.
Par exemple : Quand la pluie étalant ses immenses traînées D’une vaste prison
imite les barreaux, Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos
cerveaux ».
Ici, la pluie y est personnifiée car Baudelaire lui donne l’action d’étaler.
Il y a
également une métaphore lorsque qu’il compare les gouttes de pluie a des barreaux de prison, on
retrouve toujours cet sensation d’emprisonnement développé tout au long du poème.
Ensuite nous
avons : « Et qu’un peuple d’araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux ».
Cette
métaphore nous est vraiment imagée dans le sens où l’on comprend directement ce que signifient.
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