Analyse Scène Finale De L'Etranger
Publié le 11/09/2018
Extrait du document
La révolte passe par le rejet du religieux « je l’avais pris par le collet de la soutane » métonymie --> on dévalorise toute la religion. Critique dogmes et certitudes : « aucune de ses certitudes ne valait un cheveu de femme » comparaison dévalorisante, critique par analogie, redondance d’idée, antithèse : « il n’était même pas sûr d’être en vie puisqu’il vivait comme un mort »
Symboliquement, l’aumônier rejoint le groupe des ‘’autres’’, ceux qui ne comprennent pas comme lui l’Absurde, qui restent ignorants, au contraire de Meursault, qui est lucide et l’a compris --> déqualification de l’aumônier.
3. L’espoir d’un bonheur ultime
Meursault renait à la vie, entre en communion totale avec la nature ; mais cette fois, il prend conscience de cet attachement à celle-ci, et c’est une marque d’espoir « je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage. Des bruits de campagne montaient jusqu’à moi. Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes. La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée. » --> très poétique, lyrique, apaisant. Il redécouvre la nature et la perçoit de façon synesthésique (concept de Baudelaire : perception des éléments, de la nature par tous les sens). C’est paradoxal, mais Meursault a une ouverture totale de ses sens au monde alors qu’il va mourir --> il est plus proche de la nature, plus loin des Hommes
Conclusion :
Retrouve la paix en passant par la colère
Accepte sa mort, au final c’est une sorte de soulagement.
«
Construction rigoureuse du monologue : il y a un ‘avant’ et un ‘après’ visite de l’aumônier qui
déclenche sa colère ; « alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi » annonce un
très long paragraphe de colère où il ‘crève l’abcès’, puis après un paragraphe de retour au calme C’est ici le moment de crise où le héros tragique est face à son destin par un choix cornélien -->
entre le bien et le mal.
Face à la mort, c’est un écho particulier, le discours final prend une importance
dramatique
Discourt indirect libre rend le texte vivant avec les questions et la ponctuation de l’expressivité, le
vocabulaire fort et l’émotion « je déversais sur lui tout le fond de mon cœur » → il vide son âme, s’ouvre,
laisse voir son intériorité, comme dans la comédie tragique --> phénomène de catharsis (purgation des
passions) → tragédie doit susciter terreur et pitié.
Meursault se libère par l’expression pour revenir au
calme.
L’effet cathartique agit aussi sur le prêtre qui pleure malgré ce qu’il subit --> pitié
2.
Meursault retrouve la paix
A.
Il s’affirme d’abord en tant qu’Homme
Ce n’est pas ici le même monstre inhumain qui a été condamné à mort au procès.
Violence
La première personne est très présente --> ‘’exaltation du Moi’’
Phrases amples, longues, avec subordonnées, pensée moins spontanée, plus construite et réfléchie,
phrases longues --> paradoxale car il est en colère.
Eloignement de l'écriture blanche, plus dans le
pathétique
Devient humain dans ses sentiments « joie » « colère » « sûr ».
Paragraphe 1 : colère, vocabulaire
familier « crevé », puis paragraphe 2 : calme retrouvé « j’ai retrouvé le calme ».
Etablit un rapport avec son
propre corps « les mains vides »
Il se projette dans l’avenir, voit plus loin dans le passé et le futur alors qu’il va mourir, rapport au
temps plus ample « souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateur le jour de mon exécution » « du fond de
mon avenir » --> antithèse sombre-bonheur
B.
La paix retrouvée
« j’ai retrouvé le calme.
J’étais épuisé » --> conséquences d’une colère libératrice.
S’endort, et trouve
au-dessus de lui le ciel étoilé au réveil --> les critiques y ont vu une renaissance symbolique, qui explique la
phrase « je me suis senti prêt à tout revivre »
Il retrouve la paix et « pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai pensé à maman ».
Il s’en
rapproche et près de la mort, il la comprend, comprend qu’elle était heureuse « je comprenais pourquoi à la
fin d’une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à tout recommencer » il reconsidère la
mort de sa mère « si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre », comprend.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- analyse linéaire Molière - Texte 1 : Acte II scène 5 (extrait du Malade Imaginaire)
- Analyse linéaire Phèdre acte IV scène 2
- Analyse linéaire Acte 1 scène 1 Le malade imaginaire : monologue d’Argan
- l'école des femmes analyse acte II scène 5
- Analyse linéaire Marivaux fausses confidences: Acte I, Scène 2