Analyse Père Goriot, Pension Vauquer
Publié le 23/11/2012
Extrait du document
«
monte.
Le rez-de-chaussée est occupé par le salon ainsi que la salle à manger, qui font l’objet
de la description qui suit.
Dans ce texte descriptif à caractère réaliste, Balzac présente les
différents éléments en fouillant le décor avec minutie pour ne perdre aucun détail d’un milieu
sordide, car pour lui, le milieu est vu comme le miroir des êtres qui y habitent, donc les
personnages principaux, surtout Mme Vauquer.
On trouve ici une focalisation zéro, à savoir
que le narrateur présente les lieux de son point de vue omniscient, fouillant les moindres
recoins, voyant tout, insistant sur l’impression crasse et de désordre que lui inspirent ces
pièces, apportant ses commentaires.
Le thème principal est donc la description d’une pension
où tout respire l’avarice, la saleté, l’entassement et le mauvais goût.
Développement
Mais le passage qui nous intéresse s’attarde sur l’aspect intérieur de la maison.
Balzac décrit
tout d’abord le rez-de-chaussée, constitué du salon, de la salle à manger et de la cuisine.
Cette
description sera le 1 er
point de l’analyse.
Le 2 ème
sera la présentation de Mme Vauquer et le
lien existant entre elle et sa pension.
Dans la Comédie Humaine, la description, la dissection des quartiers et l’analyse des habitants
sont primordiales.
Balzac commence donc par décrire le lieu où la plupart de l’action va se
dérouler.
Le début de la description est plutôt positif, il décrit le rez-de-chaussée dans son ensemble :
un salon communique à la salle à manger, elle-même conduit à la cuisine.
Le premier adjectif
négatif est « triste », mais il contraste avec le marbre et la porcelaine qui décorent le salon.
On
comprend que la pension n’est pas bien entretenue lorsqu’il décrit les murs : « Cette pièce,
assez mal planchéiée » ou « le surplus des parois ».
Le fait que le feu ne soit fait « que dans
les grandes occasions » montre la pauvreté des locataires.
Jusqu’à maintenant, Balzac nous
décrit le salon que par la vue mais il va également faire appel à notre odorat (livre) et au
toucher (livre) et il utilise des gradations.
Balzac sous-entend le mot « pisse » en faisant une
rime « service, office, hospice … ».
Après avoir décrit le salon, il introduit la salle à manger.
Il utilise l’ironie pour nous faire
comprendre à quel point la salle à manger va être horrible.
Il décrit avec en effet le salon
comme un « boudoir parfumé » en comparaison à la salle à manger.
Le champs lexical de la saleté est bien entendu très présent : crasses, gluants, tachées, … Mais
aussi celui de la laideur (livre).
Il insinue que les pensionnaires font aussi pitié que des
malades incurables.
Il utilise encore un sens, celui du goût (livre), pour montrer à quel point c’est horrible.
Balzac
nous détaille vraiments les éléments : des chaises aux paillassons piteux en passant par les
chauffrettes.
Il décrit le mobilier par une énumération d’adjectifs, dont certains (manchot,
borgne, invalide) sont normalement utilisés pour décrire des personnes.
Ces adjectifs
introduisent donc les personnages.
Balzac y mèle l’ironie : il s’agit en fait de dire que
l’endroit est indescriptible et qu’un véritable description retarderait « l’intérêt de l’histoire ».
Il arrive à la conclusion que la « misère sans poésie » règne dans la pension.
Il critique
également le lecteur pressé, qui ne prend pas la peine de lire les descriptions.
Le dernier paragraphe de cette analyse concerne Mme Vauquer.
La première phrase est très
ironique : « dans tout son lustre ».
Le tableau est complet lorsque Mme Vauquer est là, elle est.
»
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